Alors qu’elle s’apprête à lancer une campagne de communication le 13 juin, à la télévision, à la radio et dans la presse écrite, la Hadopi a indiqué à nos confrères du Figaro avoir envoyé environ 400 000 premiers avertissements aux internautes soupçonnés de téléchargement illégal depuis octobre 2010 (1). En janvier dernier, elle avançait le chiffre de 70 000. La Hadopi aurait également fait parvenir un deuxième avertissement, sous forme de lettre recommandée, à 3 500 personnes.
« Le système est rustique, peu automatisé. Une sorte de 2 CV », a expliqué Mireille Imbert-Quaretta, présidente de la Commission de protection des droits, au sein de la Hadopi. Les lettres sont envoyées manuellement aujourd’hui. Parmi les « récidivistes », ils seraient quelques dizaines à avoir été « flashés » une troisième fois. Mais il ne s’agirait que de personnes non conscientes d’avoir partagé des fichiers non autorisés sur les réseaux, en lançant ou utilisant leur logiciel P2P. La Hadopi a décidé de les auditionner, et ne compte pas, pour le moment, transmettre leur dossier à la justice. La Haute Autorité insiste sur son rôle pédagogique, comme elle l’avait fait lors de la récente visite du ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand.
(1) Rappelons que l’interconnexion entre le système d’information de la Hadopi et celui de TMG – qui relève les infractions pour le compte des ayants droit – a été coupé, à la suite d’un problème de fuite de données, qui a entraîné lui-même une procédure de contrôle de la Cnil. Les résultats de cette dernière ne sont pas encore connus.
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