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La Hadopi analyse le fonctionnement des sites illégaux de téléchargement

Une nouvelle étude sur le téléchargement vient d’être publié par la Hadopi. Malgré le développement du streaming, l’acquisition de fichier reste une activité
dynamique et très organisée.

Si la chasse aux pirates est l’activité la plus populaire de la Hadopi, ce n’est pas sa seule mission. Elle doit aussi, comme le note le Code de la propriété intellectuelle, observer l’utilisation licite et illicite des œuvres culturels.

C’est dans ce cadre que le Drev, son département recherche études et Veille, a réalisé une enquête auprès de 5000 internautes pour mieux connaître leur pratique en matière d’usage de produits culturels.

Pour ce travail, le Drev a scruté trois plateformes de téléchargement direct parmi les plus représentatives, à savoir, SpeedyShare, RapidGator et 1fichier. Cette sélection a été faite à partir de leur audience et du fait de la méthodologie choisie pour l’étude.

Comme on pouvait s’en douter, le téléchargement de logiciel ne représente plus grand-chose quelle que soit la plateforme. Par contre, la vidéo est évidemment le media le plus prisé des internautes. S’ils ne représentent qu’un quart des fichiers présents sur SpeedyShare, ils atteignent 62% sur 1Fichier et 64% sur RapidGator.

RapidGator, le spécialiste du porno

L’étude s’est penchée dans le détail de ces téléchargements. On y découvre que sur RapidGator, les internautes vont surtout chercher des films pornographiques. « Ces vidéos représentent environ la moitié des contenus vidéo avec 27% pour les parties de films pornographiques et 17% pour les films pornographiques », précise le Drev qui ajoute que sur cette plateforme, « les épisodes de séries complets représentent 21% des contenus vidéo alors que les parties d’épisodes en représentent 3%. Les films complets représentent 6% des contenus vidéo alors que les parties de films en représentent 11%. »

Ceux qui préfèrent les séries et les films se rendent plutôt sur 1Fichier. « Sur ce site, les catégories les plus représentées en nombre de fichiers sont les parties de film (26%), les épisodes de séries (24%) et les épisodes de séries d’animation (20%). »

Une offre mieux organisée que dans le légal

Sur SpeedyShare, « les trois catégories les plus importantes en nombre de fichiers sont les médias avec 18%, les épisodes de séries et les épisodes de séries d’animation avec 17% chacun. » La plateforme est surtout connue pour la musique. Le Drev constate que « les morceaux de musique avec 42% des fichiers. La catégorie des albums complets vient ensuite avec 33% des fichiers. »

Cette spécialisation montre la professionnalisation des plateformes de téléchargement pirate. Apparemment, elles se sont réparti le marché mieux que les professionnels ne le font dans les offres légales.

Cette étude devrait être la dernière avant la publication du rapport d’activité annuel de la haute autorité qui sera dévoilé début octobre.

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Pascal Samama