Fondée à l’automne 2010 et immédiatement décriée, bousculée par la suite au fil des changements politiques et des établissements budgétaires, la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet, plus connue sous l’acronyme Hadopi, n’a pas eu une vie facile jusqu’à présent.
L’incarnation de la réponse graduée face aux particuliers-pirates vient de publier un document dans lequel figure le nombre de premières et deuxièmes recommandations expédiées à des personnes qui auraient piraté.
Au 30 juin dernier, ce sont près de 4,9 millions d’avertissements qui ont été envoyés et pas moins de 482 667 deuxièmes recommandations. Le cap des cinq millions est donc largement franchi.
Depuis les premiers envois en octobre 2010, on note une claire montée en charge de l’activité mensuelle de la Haute autorité. S’il est difficile de trouver une saisonnalité ou un cycle pour ces envois, il est clair qu’ils se multiplient. Ainsi, en octobre 2010, ce sont 6 869 courriers qui ont été expédiés, pour 46 069 en octobre 2011, 61 000 en 2012, 138 000 en 2013 et enfin 116 000 en 2014.
Si elle semble justifier l’existence de la Hadopi, cette croissance systématique de son activité paraît toutefois devoir témoigner de l’échec de la politique de dissuasion que représente la Haute autorité. Ce que confirme d’ailleurs la hausse substantielle des envois de deuxièmes recommandations.
Le relatif immobilisme des offres légales, toujours très fracturées et limitées, n’aident sans doute pas. Reed Hastings, patron de Netflix, reconnaissait cette année qu’un des atouts de services illégaux très populaires, comme Popcorn Time, était leur universalité, l’immédiateté des disponibilités et leur facilité d’utilisation.
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« Non l’Hadopi n’est pas morte ! » – 16/07/2014
Source :
Hadopi
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