Aujourd’hui, mercredi 20 février, Samsung va dévoiler le Galaxy S10, qui deviendra le plus beau joyau (forcément !) de la marque. L’occasion pour la rédaction de redécouvrir les fleurons qui ont fait de la gamme Galaxy S l’une des plus réputées au monde. Presque une décennie de lancements, un peu moins de 9 ans dans les faits puisque le Galaxy S, premier du nom, est sorti en 2010. Lui et ses successeurs ont propulsé les smartphones Android sur le devant la scène, faisant d’eux les seuls mobiles capables aujourd’hui de rivaliser avec les iPhone d’Apple. Les Windows Phone ont tiré leur révérence. Quant à BlackBerry, ses smartphones sont passés depuis longtemps… sous Android.
En 2007, Apple lance l’iPhone qui va démocratiser le téléphone intelligent, rebaptisé smartphone. Face à lui, on ne trouve que des appareils « pro » comme les Palm, les BlackBerry, les Windows Mobile, à l’exception peut-être de la série N de Nokia, plus grand public, et notamment du N95 lancé, lui aussi, en 2007. Chez Samsung, il faudra attendre 2008 pour découvrir un embryon de riposte au phénomène Apple avec la série Player, qui partage quelques caractéristiques avec l’iPhone (sans être encore un vrai smartphone) : un écran tactile avec interface TouchWiz -eh oui, déjà- et des fonctions multimédia.
Avant même les Galaxy S, Android éclipse Bada
En septembre 2008 HTC lance le G1 Dream, premier smartphone sous Android, qui sera commercialisé en France en mars 2009. Il est suivi de près par le HTC Magic puis par le Samsung Galaxy, premier mobile Android du coréen, à l’été 2019.
Face au lancement de l’iPhone 3GS, la résistance s’organise enfin. Mais c’est seulement à l’été suivant, en 2010, alors même que l’iPhone 4 va révolutionner, une fois encore, la planète smartphone que Samsung monte vraiment en puissance. Avec d’une part un appareil appelé Wave, qui tourne sous son OS maison Bada mais aussi avec la sortie de son premier Galaxy S (S pour Samsung), un appareil Android qui se veut aussi haut de gamme que le Wave. Malgré son équipement dernier cri, ce dernier ne connaîtra que quelques déclinaisons avant de laisser définitivement la place aux Galaxy S.
Galaxy S : mais qu’ont-ils de plus que les autres ?
L’atout numéro 1 de la gamme est, depuis ses débuts, son écran Super Amoled. Avec, entre le premier Galaxy S et le S9, une surface d’affichage multipliée par 2,1 (de 44 cm² à 92,7 cm²) et un ratio d’écran qui augmente de 26 %. Ainsi en 2010, l’écran occupe seulement 58% de la façade tandis qu’en 2018, il en occupe plus de 84 %. Cela tombe bien, ce serait le premier critère d’achat en France pour un smartphone (source Kantar, 2017).
La richesse des fonctions offertes par les Galaxy S et les innovations apportées au fil des années ne sont pas étrangères au grand succès rencontré par la gamme. Processeurs toujours plus puissants (puce maison Exynos en Corée et en Europe), mémoire extensible par carte, fonctions logicielles originales comme le pilotage au geste ou le filtrage de la lumière bleue, charge rapide, charge sans-fil, étanchéité, système Dual Pixel en photo avec AF ultra rapide… on peut reprocher aux premiers modèles leur design tout plastique ou une surcouche TouchWiz un peu trop envahissante et pas aussi ergonomique qu’iOS mais, pour le reste, la gamme domine le marché.
Après un petit essoufflement lors de la sortie du S5, auquel on reprocha un design raté, Samsung repart de plus belle avec le Galaxy S6 qui marque un vrai tournant pour la marque en 2015. Boîtier en verre, écran incurvé, apparition de la charge rapide, aptitudes photo jamais vues sur un smartphone… le S6 n’était pas parfait mais commençait vraiment à faire de l’ombre à l’iPhone, surtout sur ce dernier point.
Un Galaxy S10 attendu de pied ferme
Trop proche du S8, le Galaxy S9 n’a pas rencontré le succès escompté l’an passé. C’est dire si les attentes sont fortes du côté du Galaxy S10. Le smartphone devrait venir avec un écran amélioré, un équipement de dernière génération et des nouveautés matérielles mais aussi logicielles. Notamment au travers de la surcouche One UI, récemment lancée et dont le test récent nous a particulièrement convaincus. De quoi contrer une concurrence acharnée de la part d’Apple mai aussi des grands constructeurs chinois ? L’avenir nous le dira.
En attendant, retour sur les 14 modèles qui ont fait le succès des Galaxy S depuis 2010.
Galaxy S (juillet 2010)
Fonctionnant avec Android Eclair (2.1), le Galaxy S ouvre la voie à « une nouvelle génération de smartphones » selon Samsung. Il bénéficie d’un équipement haut de gamme -du jamais vu à l’époque- qui lui permet, enfin, de venir rivaliser avec l’iPhone 4, lancé un mois avant. Son arme fatale est déjà son immense écran Super Amoled… de 4 pouces. La surcouche TouchWiz, découverte sur les Samsung Wave, est de la partie tandis que les fonctions multimédia sont à l’honneur.
Galaxy SII (juin 2011)
Avec le Galaxy SII, Samsung voudrait bien porter un coup fatal à l’iPhone 4 (le 4S n’arrivera qu’en octobre !). Fort du succès de son prédécesseur, sacré smartphone Android le plus vendu au monde, le SII sous Froyo (2.3) embarque un grand écran de 4,3 pouces, un processeur double coeur ultra puissant (1,2 Ghz) et un capteur photo de 8 mégapixels. C’est, en 2011, le roi de la démesure. Y compris au niveau de son prix… qui atteint 649 euros !
Galaxy SIII (juin 2012)
Avec le Galaxy SIII, Samsung dévoile son nouveau design galet, rehaussé d’un immense écran haute définition de 4,8 pouces. Toujours plus puissant et endurant, l’appareil vient aussi avec une richesse fonctionnelle impressionnante. Si Voice-S se contente de répondre à la présence de Siri sur l’iPhone 4S, TouchWiz, en surcouche d’Android Ice Cream sandwich (4.0), apporte des fonctions inédites. Samsung nous en met également plein la vue dans le domaine du multimédia, avec notamment l’arrivée de la vidéo Full HD.
Galaxy S4 (Mai 2013)
Sans révolutionner le genre avec son design galet inspiré du SIII et des performances toujours excellentes, le Galaxy S4 débarque avec d’étonnantes fonctions qui réaffirment les ambitions de Samsung dans le domaine du logiciel. On peut ainsi découvrir le pilotage au geste grâce aux capteurs embarqués, de nouvelles applis de santé, de traduction instantanée, des modes photo qui, en complément de l’appareil 13 mégapixels, font du S4 un concurrent sérieux de l’iPhone 5 lancé en septembre 2012… Côté matériel, l’appareil est bardé de technos de dernière génération (MHL, Miracast, DLNA, NFC…)
Galaxy S5 (avril 2014)
Malgré un grand écran à la qualité irréprochable (5,1 pouces), une puissance presque surdimensionnée (poussé dans ses retranchements, le processeur Exynos surchauffe) et une autonomie de choc, le Galaxy S5 peinera à trouver son public. En cause, peut-être son design tout plastique décevant ou, plus sûrement, le succès rencontré par l’iPhone 6 lancé peu après et la montée en puissance des chinois (déjà !) comme Xiaomi.
Galaxy S6- S6 Edge- S6 Edge Plus (avril à août 2015)
L’arrivée du Galaxy S6 est vécu par tous comme une renaissance de la gamme. Samsung a porté tous ses efforts sur le design et la photo, comme le souhaitaient les fans de la première heure… et le pari est tenu. Tout de verre et de métal, l’appareil a habilement su s’inspirer de la concurrence, voire la dépasser avec son modèle Edge, le premier Galaxy à présenter des bords incurvés. Un régal pour les yeux… même si les fonctions qui en découlent sont jugées trop « gadget ». En photo, le S6 fait carton plein avec notamment l’arrivée d’une stabilisation optique. Seuls vrais reproches formulés à l’encontre de ce smartphone, une endurance perfectible et l’absence de lecteur de carte mémoire. Pour des prix qui s’envolent de 709 euros jusqu’à 1059 euros selon les versions. Quelques mois plus tard, le S6 Edge Plus sera le premier Galaxy S, avec ses 5,7 pouces, à venir jouer sur les terres des Note. Du coup le Galaxy Note 5 ne sortira pas en France cette année-là !
Galaxy S7-S7 Edge (mars 2016)
Proche du S6 en termes de design, le Galaxy S7 gagne en compacité et en confort de prise en main avec son dos incurvé. Son équipement de dernière génération fait de lui le meilleur smartphone Android du moment. Avec le S7, les Galaxy sont désormais étanches IP68 et passent, en photo, à la technologie Dual Pixel associée à un capteur de « seulement » 12 mégapixels pour des clichés améliorés en basses lumières grâce à une mise au point ultra rapide. Samsung ne parvient pas, malgré cela, à convaincre totalement en photo (pas autant que sur le S6) mais les bases sont posées. Tout aussi puissant, son grand frère, le S7 Edge convainc par son autonomie de choc et son superbe écran incurvé (5,5 pouces).
Galaxy S8-S8+ (avril 2017)
Après le fâcheux épisode du Galaxy Note 7, Samsung doit frapper fort. Le Galaxy S8 est celui que tout le monde attendait et il va bel et bien redorer le blason du coréen. Profitant de la stagnation d’Apple avec son iPhone 7, auquel on peut reprocher un design non renouvelé, Samsung lance ses nouveaux écrans bord à bord Infinity Display. Avec le S8, ultra compact malgré sa diagonale de 5,8 pouces, on a l’impression de tenir un écran dans la main. La surcouche Experience (ex TouchWiz), en renfort d’Android Nougat, bénéficie d’une refonte pour un usage plus intuitif notamment au travers d’un bouton virtuel à retour haptique sous l’écran, très bien pensé. Tout en réutilisant le capteur du S7, le S8 s’améliore en photo. Seuls bémols, l’assistant Bixby de Samsung ne parle pas français et le capteur d’empreintes situé trop haut près de l’appareil photo est peu accessible, surtout sur le S8+ au format 6,2 pouces.
Galaxy S9-S9+ (mars 2018)
Malgré ses excellentes performances et son écran toujours aussi éblouissant, le Galaxy S9 se voit reprocher son conservatisme. Seules l’ouverture variable en photo et l’apparition d’un double module (mais seulement sur le Galaxy S9+) apportent une véritable innovation. Et encore, ces deux particularités ont été lancées sur le précédent Note 8. Samsung remédie aux quelques défauts du S8 (en déplaçant notamment le capteur d’empreintes mal situé) mais cela ne suffit pas à donner envie aux adeptes de la gamme de passer au S9. Les ventes s’en ressentiront. Que ce soit du côté constructeur ou du côté client, le S10 est attendu comme un sauveur.
Galaxy S10 (20 février 2019)
Avec l’arrivée du S10, Samsung est attendu sur tous les terrains avec un écran encore plus « borderless», un processeur nourri à l’IA, des améliorations en photo (un nouveau capteur ultra grand angle ? un mode nuit capable de rivaliser avec celui de Google ?), une fonction de charge rapide boostée, un lecteur d’empreintes sous l’écran et, pourquoi pas, un assistant Bixby enfin opérationnel. On sait déjà que grâce à One UI en surcouche d’Android 9, Expérience (ex TouchWiz) ne sera plus qu’un lointain souvenir. On a hâte.
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