Dans sa lutte contre l’immigration clandestine, la Grande-Bretagne vient de décider de faire appel à la biométrie. Afin d’obtenir un visa pour pénétrer sur le sol britannique, voyageurs et immigrants devront désormais fournir leurs
empreintes digitales, une image faciale scannée ou de l’iris.Le ministère de l’Intérieur (The Home Office) entend ainsi limiter l’immigration. En 2002, ce sont près de 111 000 personnes qui ont demandé asile en Grande-Bretagne. Soit 20 % de plus que l’année précédente. Le secrétaire du
Home Office a déclaré : ‘ La prévention a toujours la première place dans notre stratégie pour réduire le nombre de demandes d’asiles infondées. Mais la biométrie peut avoir une part importante pour relever tous les
abus. ‘
Une conséquence des directives du G8
En fichant tous les immigrants, la Grande-Bretagne espère pouvoir identifier rapidement les clandestins, qu’elle pourra une fois leur nationalité révélée renvoyer dans leur pays d’origine. Un
‘ pilote ‘ a d’ores et déjà été mis en place au Sri Lanka. Depuis le mois de juillet, les empreintes digitales de chaque Sri Lankais désireux d’obtenir son visa, ont été numérisées. Le gouvernement
britannique espère ainsi pouvoir renvoyer dans leur pays, tous les demandeurs d’asile infructueux qui détruisent leurs papiers.Ces nouvelles mesures vont dans le sens des directives du G8. En mai, les ministres des pays industrialisés ont en effet déclaré qu’ils allaient développer en commun des normes pour l’utilisation de la biométrie. La Grande-Bretagne a
déclaré, pour sa part, qu’elle mettrait en circulation d’ici 2005 des passeports utilisant la biométrie.En attendant, cette technologie est déjà utilisée dans la gestion des demandes d’asile. Les empreintes digitales de chaque immigrant sont numérisées puis passées au crible au travers des bases de données britanniques et américaines.
Puis, on leur remet une carte d’identité électronique permettant de les suivre dans tout le Royaume-Uni. Le gouvernement s’est ‘ félicité ‘ d’avoir démasqué 53 clandestins grâce à ce système.Mais il oublie une donnée de taille : plus de la moitié des demandeurs d’asile sont originaires d’un pays où règnent un conflit ou une absence de respect des droits de lhomme.
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