Un casse-tête : voilà ce que peut très vite devenir un réseau de téléphones mobiles d’entreprise, passé une certaine quantité de terminaux. Les opérateurs concernés l’ont bien compris, et ont décidé d’utiliser internet pour simplifier la gestion des parcs. France Télécom a lancé son service Flotte-on-line en test dès 1998, et il l’a généralisé en 1999. Bouygues Telecom lui a emboîté le pas très récemment en présentant, lors de la dernière édition parisienne de Networld Interop, sa solution E-flottegestion. Quant à SFR, son service Parc on line, encore en test, devrait être disponible en mars.Le principe de ces services en ligne est, pour résumer, d’offrir une photographie dynamique de la flotte. Plutôt que de téléphoner ou de faxer ses requêtes à l’opérateur, le gestionnaire peut modifier à loisir, depuis son poste, quantité de paramètres : ouvrir ou fermer une ligne, modifier un forfait en fonction des consommations, activer une option internationale, commander un terminal. Et il peut suivre et analyser la facture globale ou poste par poste de la flotte, au lieu de recevoir chaque mois un récapitulatif papier ou sur CD-ROM. Chez Bouygues, l’accès se fait au moyen d’un accès sécurisé. Itineris va au-delà, dotant ses clients d’une carte électronique qui génère des codes différents, à saisir à chaque nouvel accès au service. La mise en service est facturée 2 000 francs. Bouygues, lui, a opté pour une facturation mensuelle de 150 francs ht. Une solution pour laquelle optera aussi sans doute SFR.Les avantages d’internet sont bien sûr la rapidité, la souplesse ou encore l’accès vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Selon les opérateurs, un tel outil ne revêt vraiment d’intérêt qu’à partir d’une dizaine de téléphones et quand il y a une personne en charge de la gestion de la flotte. Les utilisateurs, même s’ils ne considèrent pas ces solutions comme parfaites, les attendaient avec impatience. Ainsi, la Camif, entreprise de vente par correspondance possédant environ trois cents téléphones portables répartis à peu près équitablement entre SFR et Itineris, a tout de suite adhéré à Flotte-on-line. “Notre parc fait l’objet de nom-breux mouvements – déménagement, changements de lignes, nouvelles options, etc. Et nous nous sommes inscrits sans nous poser de questions, explique Gérard Mulhaupt, responsable technologies et systèmes. Nous passons beaucoup moins de temps sur toutes les opérations. Et faire tout nous-mêmes est souvent plus efficace que passer par un commercial ! C’est pourquoi, en toute logique, dès que SFR lancera son service, nous adhérerons aussi.”“Nous ne possédons qu’une douzaine d’appareils Bouygues. Ce qui ne nécessite pas d’outil de gestion en ligne “, estime, quant à lui, Claude Marry, responsable du centre d’exploitation téléphonie à la direction de l’organisation et des systèmes informatiques du ministère de la Culture et de la Communication. Le ministère compte environ cent cinquante mobiles, dotés, pour la plupart, d’abonnements Itineris. “De ce côté, en revanche, nous attendions depuis longtemps un outil tel que Flotte-on-line. Auparavant, nous devions passer par le responsable clientèle qui nous avait été attribué ; c’était très lourd. L’automatisation des opérations en ligne se révèle très pratique et, de plus, bien sécurisée. L’utilisation de Flotte-on-line est donc globalement positive pour nous. Il est quand même dommage que nous ne puissions pas accéder aussi en ligne aux fiches de suivi que FTMS (France Télécom Mobile Services) émet lors des opérations de maintenance sur nos portables. D’autant que nos appareils restent parfois très longtemps en maintenance et qu’il est difficile de savoir ce qu’il advient d’eux ! De plus, l’ergonomie laisse à désirer. Le site est extrêmement lent et manque de convivialité.”Chez France Télécom, on confie que l’évolution de l’ergonomie du service est à l’étude. Philippe Ligier, directeur de l’unité services de mobilité entreprises chez l’opérateur, reconna”t ainsi que le “service n’est pas très pratique en cas de commande massive de lignes “.
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