‘ Alfresco, c’est un peu l’événement du salon. C’est la mouche qui pourrait piquer les éditeurs de GED ‘, reconnaît Bruno Couderc, le président de l’Aproged, en
marge du récent salon de la GED (gestion électronique de deocuments). L’événement parce que cette start up (moins de 10 millions de dollars de chiffre d’affaires), créée en 2005, est présidée par une grande
figure du monde documentaire, John Newton, le fondateur de Documentum. Ensuite, parce qu’elle vient d’officialiser sa présence commerciale en France. Enfin et surtout parce qu’elle dispose de toutes les briques fondamentales de
la gestion de contenu, contrairement aux autres solutions open source, jusque-là limitées au contenu Web.La toute dernière version 1.4 de l’offre d’Alfresco ajoute à la gestion documentaire une gestion Web, un module de Record management, du workflow et une offre de collaboration
(limitée toutefois au monde documentaire). Bref, de quoi attaquer des géants comme Documentum, Filenet, ou encore Open Text.La start up fait valoir au moins trois atouts face aux ténors du domaine. En premier lieu, la simplicité de publication. ‘ 95 % des utilisateurs détestent les outils de gestion de contenu, car ils demandent
de s’identifier, de renseigner des documents, ou de spécifier les endroits de publication, précise le PDG d’Alfresco. C’est pour cela que notre plate-forme est vue comme un disque partagé, accessible via le
protocole CIFS. ‘ Certes, les espaces documentaires de Documentum ou d’Open Text sont, eux aussi, accessibles depuis un explorateur Windows. Mais ils exigent l’installation de plug
in.
Un seul index
Alfresco revendique également sa capacité à soumettre automatiquement les documents entrants à des workflows adaptés. Cela en fonction des profils d’utilisateurs ou du résultat d’une opération de classification.Autre angle d’attaque, c’est sur le terrain de la performance que la start up entend jouer les trouble-fêtes. En particulier sur la rapidité d’accès aux documents. Lucene, le moteur de recherche libre sur lequel
s’appuie l’éditeur, référence depuis son index à la fois les contenus (stockés dans un système de fichiers) et leurs métadonnées (hébergées dans une base). ‘ Pour accéder à leurs documents, nos concurrents
s’adressent à deux systèmes différents ?” moteur de recherche et base de données. Ce qui limite leur montée en charge ‘, indique John Newton. Cette indexation globale permettrait à certains de ses clients
(120 au total) de référencer jusqu’à 50 millions d’objets. L’an prochain, la plate-forme d’Alfresco devrait héberger 1 milliard d’objets.
Des partenariats s’imposeraient
Si la plate-forme intègre des briques open source (moteur de recherche et serveur d’applications, notamment), elle a été exclusivement développée par ses équipes internes, et non par une communauté. Son offre
est téléchargeable dans sa version intégrale. Elle requiert toutefois une souscription auprès de l’éditeur lorsque le client souhaite un service de support, de correction de bogues, ou de mise à jour. Restent aux intégrateurs le conseil et
l’installation du produit. Certains concurrents d’Alfresco laissent pourtant entendre que ce dernier assurerait lui-même le conseil dans certains pays. L’intéressé dément.Pour rivaliser avec les mastodontes de la gestion de contenu à l’échelle de l’entreprise (et non seulement au niveau du département), Alfresco sera cependant obligé de nouer des partenariats avec les gros intégrateurs. De
la même façon, sa solution devra répondre aux contraintes réglementaires pour s’implanter dans les industries sensibles ?” la pharmacie, entre autres.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.