Heureuse surprise sur le front du PLM (Product Lifecycle Management). Selon le cabinet Cimdata, la croissance du marché en 2005 se révèle plus importante que prévu, atteignant 8,7 %, les revenus de ce secteur représentant
18,1 milliards de dollars. Au classement des éditeurs, Dassault Systèmes et UGS mènent le bal, suivis de PTC et de SAP. La conception assistée par ordinateur (CAO) représente toujours deux tiers des investissements, mais avec une progression de
4 %, elle augmente moins que le SGDT collaboratif (système de gestion de données techniques) qui croît de 15 %.Outre une conjoncture économique plus favorable, les consultants énumèrent d’autres facteurs pour expliquer cette croissance. Ainsi, même si l’automobile et l’aérospatiale restent moteurs, de nouveaux domaines
(biens de consommation, agroalimentaire, pharmacie, etc.), ont confirmé leurs investissements, à hauteur de 500 millions de dollars. ‘ De très grands comptes comme Procter&Gamble ou Coca-Cola ont mis en branle des
projets d’envergure ‘, signale Ed Miller, président de Cimdata. Les entreprises ont assimilé le concept du PLM, et ne se contentent plus de combiner SGDT et CAO.
Les PME désormais séduites
A présent, la demande rencontre l’offre. Les packages et le mode locatif font entrer les PME dans la danse. De petites structures jusque-là effrayées par l’ampleur et le prix des projets de PLM, n’hésitent plus à se
lancer. ‘ Les éditeurs majeurs commercialisent tous leurs packages prêts à l’emploi, détaille Ed Miller. Mais des acteurs apparus très récemment, comme Arena aux Etats-Unis, ont déjà bien démarré
auprès des PME, en vendant des solutions peu onéreuses et en mode ASP. ‘Ce marché qui mûrit attire très logiquement de nouveaux acteurs. Autodesk, davantage identifié comme un fournisseur de CAO et de SIG, s’intéresse désormais de près à la gestion de données. Adobe lui, effleure le sujet de la
documentation technique avec son Acrobat 3D.
Des grands de l’informatique conquis
Microsoft, d’une part, positionne quelques pions ?” l’éditeur travaille avec Dassault Systèmes et UGS, mais articule surtout une réelle stratégie autour de ses PGI Navision et Axapta, de son portail Sharepoint et
de sa gestion de formulaires Infopath. Oracle, d’autre part, avait tâté le terrain dans les années 90 avec une place de marché de gestion de données techniques. Une initiative qui a fait long feu après l’éclatement de la bulle
internet. Depuis trois ans, Oracle se relance pourtant avec des modules fonctionnels fondés sur une base unique de données produits. Depuis peu, il positionne ses forces commerciales et chasse la clientèle.Parmi les autres acteurs prêts à profiter de cette croissance, cabinets de conseil et SSII ne sont pas en reste. Le marché accueille depuis longtemps des spécialistes comme Spring Technologies ou PCO (60 % du marché provient du
service). Mais depuis quelques mois, les grands généralistes s’activent aussi. IBM et EDS, bien sûr, mais aussi Accenture, Capgemini ou T-Systems.
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