“La demande de traçabilité des produits ou des animaux se fait de plus en plus précise. En aval de la chaîne, les industriels de l’agro-alimentaire et de la grande distribution s’acquittent déjà de cette tâche, puisque le risque est grand, en cas d’accident, de détériorer l’image d’une marque ou d’une enseigne. Mais les affaires d’OGM et d’ESB l’ont démontré, la difficulté majeure pour qualifier l’information généalogique se situe en amont de la chaîne, du côté du fournisseur… et de son fournisseur, etc. À la source, seul l’agriculteur, ou l’éleveur, a en sa possession toutes les caractéristiques de sa production (types de semence, aliments proposés au bétail, doses et types d’engrais, etc.). Bien sûr, le transfert de documents papier de traçabilité – tels qu’ils existent aujourd’hui dans le monde agricole – vers une information informatisée nécessitera une phase d’adaptation et de normalisation. L’utilisation des technologies internet n’est qu’un élément de réponse à la traçabilité. Les flux d’information, même sous forme électronique, sont couplés à une réalité physique à prendre en compte. Les enjeux de cette nouvelle étape sont, par exemple, de pouvoir lire et récupérer des informations contenues dans le code à barres des fournisseurs, de faciliter les échanges d’information en utilisant le XML en lieu et place de solutions EDI existantes, de normaliser les échanges de données informatisés pour l’agrofourniture et l’agro-industrie (Agro-EDI). À terme, une plate-forme internet ouverte, avec des normes de contenus et de contenants uniformes, est un support idéal de traçabilité multi-intervenants. Elle devrait permettre à lagriculteur de récupérer et/ou de transmettre directement les informations de traçabilité à sa coopérative ou à un serveur de traçabilité. Cette dernière possibilité ouvre la porte à de nouveaux acteurs, spécialisés dans ce type de service.”
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