Depuis quelques mois, le secteur de la gestion de la chaîne logistique globale (supply chain management, ou SCM) est en ébullition. Les contrats pleuvent et les principaux éditeurs du domaine ont annoncé des croissances exceptionnelles pour leur dernier trimestre fiscal. D’une année sur l’autre, Descartes enregistre ainsi un bond record de 191 % de son chiffre d’affaires, Manugistics de 29 % ( + 98 % pour ses ventes de licences), EXE Technologies de 22 %. Même chose pour i2, le leader du marché, dont le chiffre d’affaires du deuxième trimestre culmine à plus de 240 M$ (1,7 MdF), soit une hausse de 84 % par rapport à l’année précédente.
Selon Daniel Carpentier, directeur marketing Europe du Sud d’i2, ces résultats tiennent à la maturation rapide du marché du commerce électronique : “Les problèmes de livraison rencontrés par les grands sites de “B to C” à Noël et les événements boursiers d’avril sont les deux facteurs qui ont accéléré la prise de conscience de l’importance que revêt la logistique dans le commerce électronique. ”
Une source d’économies substantielles
Cependant, l’essentiel de la clientèle des éditeurs de SCM est moins constitué de start up que d’entreprises traditionnelles qui réforment leur façon d’opérer grâce aux possibilités offertes par internet. Ces résultats prouvent que le concept de supply chain a fait son chemin et qu’il est désormais largement adopté dans les faits par les entreprises. La gestion de la chaîne logistique vise à considérer d’un seul tenant l’ensemble des problématiques logistiques de l’entreprise, de la planification des ressources en amont à l’exécution des livraisons en aval. Cette approche globale, couplée à une intensification de la collaboration entre les différents acteurs, peut permettre aux entreprises de générer de substantielles économies et d’améliorer leur service client. De grandes sociétés françaises comme Renault ou Thomson Multimédia ont déjà franchi le pas. “La France n’est pas en retard sur les Etats-Unis. Pour preuve, la filiale française d’i2 est sur les mêmes bases de croissance que la maison mère et nous attendons une augmentation de notre chiffre d’affaires de plus de 100% cette année”, explique Daniel Carpentier.
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