Lannée écoulée a fait le bonheur des Noheto et autres Jalios. Les éditeurs hexagonaux de gestion de contenu Web ont ainsi gagné de belles références parmi les grands comptes. Au détriment d’éditeurs historiques du domaine, comme
Vignette ou Interwoven.Ces résultats encourageants s’inscrivent néanmoins dans une période difficile. ‘ L’année 2003 aura été celle des promotions. Et pour cause, il y a eu peu de projets. Dans ce contexte extrêmement
concurrentiel, certains éditeurs n’ont pas hésité à faire du dumping ‘, regrette Paul Perdrieu, PDG de Noheto.Noheto affiche néanmoins une croissance de 50 % de ses revenus à 800 000 euros. Ils se répartissent à parts égales entre licences et services. De son côté, Jalios a connu une progression de 35 % de son chiffre
d’affaires sur les six derniers mois de l’année dernière. Il a, au cours de cette même période, doublé ses ventes de licences (six nouveaux clients).
‘ Des offres quasiment jetables ‘
Ces deux éditeurs misent sur des solutions bon marché et légères à déployer. Ils visent, en outre, tous les secteurs : banque-assurance (Société Générale, Crédit Agricole, Axa), industrie (Renault, Bull, Clarins), secteur public
(Assemblée nationale, Direction générale des impôts…).‘ Le faible coût de ces logiciels en fait des offres quasiment jetables. D’où leur succès ‘, commente un concurrent. Vignette, le pionnier de la gestion Web a, pour sa part, maintenu son niveau
d’activité en France. Il compte sept nouvelles références, dont la moitié toutefois grâce à sa brique portail
issue du rachat d’Epicentric. Sur ce créneau, Euronext (gestion de marchés financiers européens) est son plus gros client.Historiquement positionné sur les grands comptes, l’éditeur texan a également signé avec deux PME. A terme, il mise cependant sur son module de travail collaboratif (issu d’un autre rachat) pour rebondir. Cette discipline
complémentaire à la gestion de contenu affiche, en effet, de belles promesses de croissance. Elle contribue, par exemple, au tiers des revenus de Documentum en France. Sans les ventes d’eRoom, celui-ci aurait vu son chiffre d’affaires français reculer.
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