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La géographie au coeur du système d’information

Internet devient le vecteur de diffusion tant attendu des données géographiques. C’est la grande tendance de la douzième édition du salon Mari, qui a fermé ses portes le 20 avril.

” Longtemps réservé aux experts du relevé topographique, l’accès à l’information géographique est en train de se démocratiser. “ Hubert Lorang, ingénieur commercial de la division Data Management Solutions de la société NMG (Network Management Group), livre ici la tendance de Mari 2000, douzième édition de ce salon spécialisé dans les systèmes d’informations géographiques (SIG).Le phénomène Internet compte pour beaucoup dans cette banalisation. “Les demandes de développement en environnement Internet ou intranet n’ont réellement explosé qu’en 1999 “, note Marie-Claude Musseau, responsable marketing de la Générale d’infographie. Et ce, même si les éditeurs proposent depuis deux ans déjà une déclinaison Web de leur produits : ArcIMS chez Esri, GeoMedia Web Server chez Intergraph, Internet Map Server chez GeoConcept, MapXtreme chez MapInfo (ADDE) ou encore MapGuide chez Autodesk.

Un marché de 1,5 milliard de dollars

Utilisateurs historiques, les collectivités territoriales sont toutes, de près ou de loin, en train d’adapter leur SIG à Internet. Objectif : améliorer le partage et la diffusion de ces données spatiales au plus grand nombre. Ainsi, celui de la ville de Mantes-la-Jolie, en région parisienne (78), est accessible à une kyrielle de services : cadastre, plan d’occupation des sols (POS), éclairage public, réseau de bus, voirie, gestion des parcmètres.L’environnement, l’aménagement du territoire, les télécoms (voir encadré) et le géomarketing comptent parmi les principaux domaines qui tirent la croissance du marché. Lequel, d’après Daratech, s’est élevé à 1,5 milliard de dollars (matériels, logiciels et services) en 1999. “La gestion de la relation client réserve de beaux jours au SIG”, précise Jean-Michel Cabon, directeur marketing d’Esri France. Et là encore, Internet et géomarketing font bon ménage : 60 % des clients d’Esri (banques/assurances, automobile, transports…) dans ce domaine achètent ArcIMS.” Le SIG tend à devenir une composante intégrante d’un système d’information plus global, explique Hubert Lorang. Ce n’est plus le système fédérateur des autres systèmes tel qu’on l’avait imaginé dans les années 1990. “ Il faut dire que, depuis peu, la gestion les données spatiales est d’emblée prise en charge par les bases de données relationnelles. ” Avec les logiciels de SIG, il n’existe pas de format standard “, observe d’ailleurs Christophe Ledreux, consultant chez Générale d’infographie, qui cite en exemple le module Spatial Cartridge d’Oracle. Celui-ci fournit un indexeur et des opérateurs spatiaux permettant de lancer directement des requêtes en SQL étendu sur des données géographiques d’un format neutre. Inutile de faire appel, dans ce cas, à un outil comme ArcSDE, d’Esri, dont le prix élevé peut constituer un frein à la pénétration du SIG dans les applications de l’entreprise.

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Stéphane Parpinelli