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La galaxie General Datacomm se réduit comme peau de chagrin

En difficulté, le constructeur télécoms vient de vendre ses activités ATM, multimédias et services.

Il ne reste plus grand-chose de General Datacomm (GDC). Le constructeur américain n’est pourtant pas un nouveau venu : créé en 1969, spécialiste des réseaux TDM (ancienne génération des réseaux d’opérateurs), il s’était diversifié vers l’ATM et les plates-formes multiservices (gamme Apex : ATM, relais de trames, IP sur ATM). Depuis plusieurs années, son chiffre d’affaires régressait, et il affichait des pertes.Prenant le taureau par les cornes, le constructeur a cédé en juillet sa division multimédia basée à Montréal au Canadien Miranda Technologies. Puis, mi-août, il a vendu son activité ATM à l’Autrichien Ahead Communications Systems. Enfin, début septembre, il annonce le transfert de sa division services (Vital Network Services) au Californien Mayan Network Corporation. Il ne reste quasiment à son catalogue que des matériels d’accès.En France, l’activité de GDC était essentiellement constituée de matériels ATM et, dans une moindre mesure, de produits TDM. “Toutes les gammes sont suivies, souligne Eric Martin, ancien patron de GDC France et maintenant d’Ahead Communications France. Nous vendons les produits ATM et distribuons les gammes TDM restées chez General Datacomm.” GDC, qui a longtemps négligé l’arrivée du monde IP dans les réseaux, a tardé à se rendre compte que l’ATM était finalement peu porteur.

Un marché déjà mature et toujours porteur

Cependant, le marché existe. “Il est même en croissance, note Philippe Blanquart, directeur commercial de Net.com et ancien de General Datacomm. Mais il s’agit d’un marché mature, et les places sont déjà acquises.” La seule solution pour progresser est donc de prendre des parts de marché aux concurrents. Ce qui s’avère pour le moins difficile quand Lucent ou Nortel sont présents chez les principaux opérateurs. Net.com (auparavant NET) a un historique similaire à celui de General Datacomm : il est passé du TDM à l’ATM et aux plates-formes multiservices. Mais, contrairement à ce dernier, il s’est restructuré plus tôt et a cessé de faire évoluer ses gammes ATM depuis deux ans. Et même si les plates-formes multiservices représentent encore la plus grosse part de ses revenus, Net.com ne compte pas croître sur ce secteur. Il mise désormais sur les matériels de voix sur IP pour opérateurs et sur ses nouveaux serveurs d’accès à large bande, qui permettent l’activation dynamique de services par le client final.

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Annabelle Bouard