Il va falloir attendre 2025 pour se connecter en 5G dans le métro. Et pas dans le centre de Paris, mais sur la partie sud de la future ligne 15 du Grand Paris Express qui reliera le Pont de Sèvres à Noisy-Champs. C’est la toute jeune filiale d’Orange Totem qui a décroché l’appel d’offre pour assurer le réseau mobile jusqu’en 2035. Sa mission sera de fournir le service de façon neutre à tous les opérateurs mobiles qui le souhaiteront.
Cette TowerCo a vocation au départ à louer des pylônes et des emplacements pour supporter les infrastructures des opérateurs mobiles. Dans le cadre de la ligne 15, elle va concevoir, déployer et assurer la maintenance des infrastructures actives dans une espace confiné et extrêmement contraint.
Pas question d’attendre que la ligne 15 soit terminée pour intervenir. Les travaux débuteront l’année prochaine pour commencer à tester le service à blanc avant l’ouverture au public fin 2025. Comme tout est conçu dès le départ pour intégrer du réseau mobile, le chantier sera moins complexe qu’il ne le fut pour couvrir les vieilles lignes en 4G. Pas de problème pour évacuer la chaleur générée par les transmissions de données, par exemple. Les défis techniques se trouvent ailleurs.
La promesse d’une expérience 5G continue
« Il va falloir assurer une expérience 5G continue pour environ 1000 passagers par rame se déplaçant à une vitesse de 60 km/h. On sera plus proche d’un RER A que d’un métro parisien », précise Nicolas Roy, le patron de Totem Group.
Le parcours s’étend sur 33 kilomètres et comporte 16 gares. « Il n’y a rien d’aérien et la ligne est assez profonde. À Villejuif, un puits de 60 mètres de profondeur et de 50 mètres de diamètre a été creusé pour la station. Il faut donc déterminer les meilleurs endroits pour installer les équipements », fait observer Thierry Papin, le PDG de Totem France. Sans compter qu’il faudra éviter d’interférer avec les autres systèmes de communication directement liés au métro.
Le système d’antenne distribuée (DAS) comportera 1000 équipements. De gros boîtiers intégrant à la fois l’antenne et l’amplificateur radio. Dans les tunnels, il faudra en installer deux tous les 400 mètres.
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Un chantier de 10 millions d’euros
Les opérateurs mobiles loueront le réseau à Totem, mais pourront se distinguer au niveau de la qualité de service par la quantité de spectre qu’ils y alloueront. Ils viendront connecter leurs baies radio aux points de connexion dans les locaux techniques.
Pour Totem, c’est un chantier d’environ 10 millions d’euros. De quoi se faire une belle carte de visite pour candidater à la couverture ou la mise à niveau d’autres lignes dans le secteur ferroviaire. Et pourquoi pas aussi des stades ailleurs en France et en Europe, comme l’ont suggéré les dirigeants de Totem.
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