Dès son arrivée à la tête de la société en 1999, Carly Fiorina avait décidé que le monde oublierait les deux noms Hewlett et Packard. Elle a forgé une nouvelle image à l’entreprise avec un logo réduit aux deux seules lettres H et P.Sa tentative a échoué. Le monde se souvient de Bill Hewlett et de David Packard. Leurs héritiers se chargent de ce devoir de mémoire. Est-ce qu’à l’époque déjà, la présidente de HP pressentait les problèmes que pourrait lui poser le côté “historique” de l’entreprise ?En tout cas, question fusion, ça chauffe ! Les héritiers des pères fondateurs ne veulent pas de cette union avec Compaq qui, selon eux, ruinerait la société. Et tentent de convaincre l’ensemble des actionnaires du bien-fondé de leurs vues, par tous les moyens.Deux investisseurs institutionnels mineurs ont d’ailleurs rejoint leur camp la semaine dernière, ce qui porte à 19,66 %, les parts du “Non à la fusion”. Alors, faudra-t-il dire un jour : “Feu la fusion HP-Compaq” ?Réponse le 19 mars, jour du vote des actionnaires de HP. Et le 20 mars, jour du vote des actionnaires de Compaq qui, eux, ne semblent pas intéresser grand monde. En attendant, d’accusations gratuites en argumentaires bâclés, la lutte prend une allure croustillante. À mi-chemin entre une campagne électorale française et un épisode de Dallas…Dommage pour les milliers d’employés des deux entreprises qui doivent se demander ce qu’ils ont fait pour mériter ça. En particulier, ceux dont lemploi ne survivra pas à la fusion…
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