Une heure seulement après la fin de la réunion des investisseurs, Carly Fiorina, PDG de HP, a annoncé la “victoire préliminaire” de son camp, favorable à la fusion entre HP et Compaq. Cette dernière a ainsi qualifié cette victoire de ” courte mais suffisante “, en faisant remarquer que la majorité des votes a eu lieu en dehors de la réunion des investisseurs, qui s’est tenue dans un amphithéâtre d’une petite université de la Silicon Valley.” Je ne comprends pas pourquoi elle a dit cela, car il est encore impossible de déterminer le résultat du vote. Surtout que cela se jouera dans un mouchoir de poche “, s’est interrogé Walter Hewlett, dans une conférence de presse suivant celle de HP.Alors, fusion ou pas fusion ? ” On ne le saura vraiment que dans deux à quatre semaines. C’est le temps que cela prend pour avoir les résultats définitifs du vote “, avouait finalement la PDG de HP. Malgré cela, la fusion semble déjà en marche et la future patronne de l’ensemble HP-Compaq tente déjà d’apaiser les esprits.” J’espère que l’on pourra mettre de côté les ranc?”urs que cette bataille a suscitées et trouver un terrain d’entente. Cette société gardera le nom de ses fondateurs et nous travaillerons tous dans le but que vous [NDLR : les familles Hewlett et Packard] soyez fiers d’elle “, a-t-elle ajouté.
Des délégués syndicaux français au piquet
Le fabricant prévoit le licenciement de 15 000 employés dans les six à neuf mois après l’annonce des résultats officiels, entraînant une charge exceptionnelle comprise entre 900 millions et 1,4 milliard de dollars.” Ces licenciements sont regrettables. Mais comprenez que 36 000 employés chez HP travaillent dans des divisions qui perdent de l’argent. Finalement, cette fusion est aussi une bonne affaire pour les emplois “, soutient Carly Fiorina.Une opinion qui n’est pas partagée par le petit groupe de délégués syndicaux de Compaq France qui ont joué les trouble-fête en manifestant avec des pancartes et en distribuant des tracts contre la fusion.” Compaq France dispose d’un plan de sauvegarde de l’emploi jusqu’en 2003. Si licenciements il y a, cela devra venir des rangs de HP [environ 5 000 personnes en France] “, déclare l’un d’entre eux.
Walter Hewlett sur la défensive
Dans tous les cas, Walter Hewlett a déjà déclaré vouloir rester au conseil de direction de HP. “Cela dépendra du comité exécutif, qui a la charge d’élire les membres du directoire. Mais j’aimerais rester actif au sein de HP”, a-t-il déclaré.Le petit-fils du cofondateur de HP a également confirmé que les familles n’ont aucune intention de vendre les quelque 109 millions d’actions de la société qu’elles possèdent encore.” Nous sommes des investisseurs sur le long terme, et nous ne réagissons pas à la suite de spéculations à court terme “, a-t-il conclu.
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