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La fusée Ariane 6 devait décoller hier, mais décollera lundi : voici pourquoi

Le lanceur européen serait fin près pour son deuxième lancement, et premier dans le cadre d’une mission commerciale. Sa charge utile sera le satellite militaire CSO-3, pour le compte de l’Armée française. Initialement prévu pour la fin de l’année 2024, son lancement avait ensuite été programmé au 26 février dernier. Les regards sont désormais tournés vers le lundi 3 mars prochain.

Reporté de cinq jours, le tir de la fusée Ariane 6 depuis Kourou en Guyane est désormais planifié pour lundi 3 mars. « Les opérations supplémentaires au sol ont été réalisées, ce qui autorise Arianespace à opérer le décollage le 3 mars à 13h24, heure locale, depuis Kourou », a annoncé l’entreprise le 25 février dernier. Le lanceur et la charge utile sont « opérationnels », ajoutait la filiale du groupe Airbus Defence and Space, au sujet de son nouveau lanceur remplaçant Ariane 5.

Peu de détails résultent du report du vol du 26 février dernier. L’agence spatiale européenne évoquait des suites à « des opérations additionnelles nécessaires sur le moyen au sol », autrement dit des infrastructures, ce qui écarterait la possibilité que les soucis proviennent du lanceur ou du satellite. Mais le retard s’accumule alors que la mission VA263, relative à ce second vol, était initialement prévue pour le mois de décembre 2024. Arianespace comptait en effet proposer un second vol dans la même année que l’inauguration du lanceur.

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Un troisième satellite espion pour une orbite à 800 km

Pour son second lancement après celui du 9 juillet 2024, Arianespace devra transformer le tir et mettre en orbite le satellite militaire CSO-3, qui viendra compléter un ensemble de deux autres satellites de surveillance lancés entre 2018 et 2020 et opérés par la Direction générale de l’armement. Il viendra se loger dans la coiffe de la fusée Ariane 6, et sera ensuite placé à une altitude approximative de 800 kilomètres, comme celle de CSO-1 (celle de CSO-2 se trouve plus bas, à 480 kilomètres). Pour l’envoi, Ariane 6 se trouvera dans une configuration Ariane 62, autrement dit avec deux boosters et non quatre avec Ariane 64, la version conçue pour l’envoi de charges en orbite géostationnaire, à 36 000 kilomètres d’altitude. Au total en 2025, cinq lancements sont prévus.

En attendant le tir du 3 mars prochain, l’Armée française surveille et protège tout particulièrement le site spatial de Kourou, du fait de la nature stratégique pour les renseignements français d’une telle charge utile.

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Hadrien Augusto