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La frontière optique passe, à présent, aussi par Cisco Systems

Cisco Systems transforme son routeur 7500 de niveau 3 en un commutateur-routeur optique, le 7600. Tourné vers les réseaux métropolitains, ce dernier assure être capable d’agréger différents flux LAN et WAN. Il répondra tout particulièrement aux besoins des opérateurs locaux.

Entre les réseaux hauts débits longue distance des grands opérateurs et ceux des fournisseurs d’accès, l’arrivée de l’optique hauts débits a créé un nouveau besoin pour les points de présence (POP) des opérateurs. Il s’agit d’appareils à fonction double : concentration de lignes du côté des entreprises utilisatrices, et liaisons optiques pures du côté des opérateurs.Avec son commutateur-routeur optique 7600, Cisco dope, en quelque sorte, ses anciens routeurs 7500, les plus gros routeurs d’entreprise, avec de nouveaux liens optiques et de nouvelles cartes d’entrées-sorties. Il offre aussi une voie de secours aux utilisateurs du 6509, un châssis un peu dépassé par la concurrence. Extrême Networks (BlackDiamond), Foundry Networks (NetIron) et RiverStone (ex-Cabletron) avec son R1000, à travers une offre économique sur le Gigabit Ethernet, ont progressé sur le marché des réseaux métropolitains. Le premier client français du 7600 serait un ISP parisien soucieux de se doter d’un commutateur ouvert à toutes sortes d’environnements WAN et LAN, mais aussi d’exploiter dans son nouveau châssis 7600 les anciennes cartes déjà sur les routeurs 7500 et les Catalyst 6509. Interrogé par le site Light Reading, Chris Kozup, du Meta Group, confirme : “Le 7600 offre les mêmes niveaux de performances que ses trois rivaux, qui avaient étouffé le 6509.”

La maîtrise des environnements

L’appareil répond, selon Cisco, aux demandes de certains opérateurs locaux qui désirent disposer, sur le même commutateur, de beaucoup d’interfaces Gigabit Ethernet et de cartes POS (Packet-over-Sonet) pour se relier à des lignes louées par des opérateurs internationaux. C’est un modèle qui comble l’espace qui séparait les modèles 7500 et 12000, ce dernier n’intéressant que les grands opérateurs. Cette nouvelle frontière de l’optique impose une maîtrise de deux environnements : celle du routage classique tel que le pratique Cisco depuis dix ans, et celle de la commutation optique. Pour la firme de John Chambers, il s’agit de combiner sur la carte mère le classique logiciel de routage IOS avec celui des cartes d’entrées-sorties qui exploite la structure des Catalyst 6500. Les performances actuelles offrent un débit en Ethernet sur la fibre qui va de l’OC-3 (155 Mbit/s sur 8 et 16 ports), en passant par l’OC-12 (sur 2 et 4 ports à 622 Mbit/s), à l’OC-48 (2,4 Gbit/s sur un seul port).Les combinaisons permettent d’obtenir au mieux 112 ports OC-3, 28 OC-12 et 7 OC-48. Comme à son habitude, Cisco met en avant une technologie originale, appelée PXF (Parallel express forwarding), qui offrirait trente millions de paquets en entrée-sortie. C’est une révolution par rapport aux anciens modèles 7500, qui ne pouvaient atteindre que les 3,5 millions de paquets.

Un travail collaboratif

Ces chiffres sont assez théoriques, puisqu’ils additionnent les performances de chaque carte optique en prenant en compte les performances des processeurs. Chaque carte dispose de deux processeurs PXF, et devrait être capable de débiter douze millions de paquets, et trente millions sur la carte principale. Selon Martin Patten, responsable produit chez Cisco, “les modules optiques travaillent en collaboration avec l’architecture CEF de Cisco, qui stocke les tables de routages localement, ces dernières ayant été préalablement calculées de façon centrale, puis déchargées sur les modules “.

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Thierry Outrebon