C’est devenu un classique. Une fois encore, des problèmes de réglementation risquent de retarder l’adoption en France d’un standard de communication prometteur.Cette fois-ci, la victime s’appelle HomePlug. Cette norme, qui vient d’être finalisée aux Etats-Unis, est pourtant bien adaptée au déploiement des réseaux domestiques du fait de la simplicité de sa mise en ?”uvre et de son coût raisonnable.Son secret : elle exploite les câbles électriques qui parcourent toutes les pièces de nos maisons et appartements pour relier ordinateurs et périphériques. Principale application : le partage d’un accès haut débit à Internet.En pratique, il suffira de brancher chaque appareil sur une prise électrique au moyen d’un adaptateur spécial, pour le relier au réseau domestique.Les premiers produits compatibles devraient apparaître aux Etat-Unis dès cet automne. Les fondateurs du forum HomePlug, parmi lesquels figurent Cisco, 3Com et Panasonic, viennent tout juste de finaliser une campagne de tests auprès de 500 familles, pour la plupart américaines, et de publier les premières spécifications officielles de la norme.
Des perturbations électromagnétiques sont à craindre
En France, et plus généralement en Europe, l’adoption de cette technologie est remise en question par les réglementations en vigueur sur les émissions électromagnétiques.Pour Bernard Després, responsable des problèmes de compatibilité électromagnétique au centre R & D de France Télécom (l’opérateur fait partie du forum HomePlug), ” les équipements HomePlug actuels ne sont pas en mesure d’obtenir le marquage CE indispensable à leur commercialisation eu Europe. “Les directives européennes s’avèrent en effet plus strictes que celles des Etats-Unis, là où sont conçus les circuits HomePlug.Autrement dit, la puissance de ces puces n’est pas compatible avec les normes d’émission admises en Europe. On estime que leur rayonnement électromagnétique risque de perturber certaines communications radio exploitées par les militaires mais aussi par les civils (gammes radio petites, moyennes et grandes ondes).Malheureusement, il ne suffit pas de réduire la puissance d’émission des puces pour résoudre ce problème : ” les appareils risquent de ne plus fonctionner dans des conditions satisfaisantes pour les utilisateurs : par exemple, cela pourrait réduire de manière inacceptable le débit ou la distance maximale autorisée entre deux appareils”, explique Bernard Després.Et il ajoute qu’il faudra sans doute passer par une modification des réglementations si l’on souhaite exploiter HomePlug en France, comme ce fut le cas pour le standard Bluetooth.
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