Environ 79 % des dirigeants des entreprises françaises se disent peu sensibilisés à la sécurité des systèmes d’information, selon une étude de la société de conseil Arthur Andersen menée auprès des dirigeants de 90 entreprises de l’Hexagone. Toutefois, une action spécifique dans ce domaine est perçue comme prioritaire à 59 %.Il existe par ailleurs une forte disparité entre les différentes catégories de personnel : les cadres techniques restent les plus sensibles ?” 65 % du panel se disent sensibilisés ?” mais également les plus réceptifs à la sécurisation des systèmes d’information ; le top-management forme une catégorie intermédiaire ?” un taux de sensibilisation de 25 % ?” qui recherche avant tout à mesurer les impacts d’une sécurité défaillante ; enfin, les autres catégories de personnel le seraient très faiblement.De fait, la perception du ” passage à l’acte “, du ressort de la direction générale, semble contrastée. Il y a 43 % des entreprises qui estiment que le soutien de cette dernière est plutôt important, contre 57 % qui le pensent plutôt faible. Arthur Andersen juge cependant que l’activité et l’environnement de l’entreprise justifient différentes approches : confidentialité pour les secteurs hautement confidentiels, intégrité pour les services financiers, disponibilité pour les industries fonctionnant à flux tendus.Enfin, besoin et réalité des investissements ne font pas bon ménage dans la sécurité des systèmes d’information. Selon un rapport du même cabinet en date du mois de juin, le budget sécurité ne représente encore que 3 % du budget informatique global. De même, une étude détaillée révèle que 34 % des entreprises interrogées reconnaissent ne pas avoir de budget de sensibilisation ad hoc. Pourtant, 58 % du panel pensent que les programmes d’informations devraient atteindre un peu plus de 10 % des dépenses de sécurité globale.
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