Le marché français des solutions d’approvisionnement en ligne pour les entreprises ne représente aujourd’hui qu’une assez faible part (11,1 % fin 2000) du marché européen, mais celle-ci ne devrait pas cesser de croître, analyse Frost & Sullivan dans son étude European e-procurement Software Market (*). En 2002, la croissance du marché français devrait être supérieure à celle de la plupart de ses voisins européens, Allemagne et Grande-Bretagne comprises, estime le cabinet d’études. Et la part française atteindra les 14,5 % fin 2004.
La vente directe en France
Fin 2000, seulement 4 % du marché européen a été conquis par les quelque 40 vendeurs recensés par Frost & Sullivan en Europe. En France, le modèle de la vente directe s’est imposé, privilégiant des acteurs ayant déjà un réseau de vente solide, comme SAP et Oracle, qui dominent le marché national aujourd’hui. Toutefois, la transition vers le modèle indirect devrait être beaucoup plus rapide dans l’Hexagone que dans le reste de l’Europe. Ainsi, 60 % seulement des ventes seront réalisées en direct en 2002 au niveau européen, contre 70 % en 2000.Le principal facteur lié à l’adoption d’une solution d’e-procurement reste la réduction des coûts d’approvisionnement. Frost & Sullivan l’estime à 15 % au niveau européen, tous secteurs industriels confondus. Mais le développement du marché sera aussi lié aux coûts des solutions en elles-mêmes. Entre 1999 et 2000, leur coût moyen d’installation pouvait atteindre 5 millions de dollars (5,7 millions d’euros). Aujourd’hui, le cabinet d’études l’évalue à 250 000 dollars pour quelque 700, voire 1 000 utilisateurs.
Encore de nombreux freins
Les freins à l’adoption d’une solution d’e-procurement restent toutefois nombreux. Le premier réside dans la maintenance trop laborieuse des catalogues. Viennent ensuite le nombre trop importants de standards, la résistance au changement de la part des employés et le coût des solutions. Aucun éditeur ne s’étant imposé comme le champion du secteur, les entreprises disent aussi naviguer à vue et ne pas savoir qui choisir. Pour l’Europe, Frost & Sullivan estime qu’Ariba arrive en tête, suivi de Commerce One puis d’Oracle et de SAP. La part de marché de ces deux derniers éditeurs doit augmenter alors que celle d’Ariba et de Commerce One devrait chuter. Car le bon choix, conclut Frost & Sullivan, est de choisir un système qui puisse s’intégrer avec les systèmes décisionnels financiers, de gestion de la relation client et de gestion de la chaîne d’approvisionnement.(*) European e-Procurement Software Market, Frost & Sullivan, novembre 2001, 5 000 euros (www.frost.com
).
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