La France en retard sur Linux ? Que nenni ! D’ailleurs, les acteurs commerciaux du monde Linux ne s’y trompent pas. Après l’arrivée de Red Hat en février, c’est au tour de VA Linux de planter sa tente dans l’Hexagone. La conjoncture n’est toutefois pas aussi bonne que prévu. Fin février, Red Hat rachetait son distributeur et partenaire français, les Logiciels du Soleil, pour promouvoir son offre de services (certification, conseil et assistance). Le schéma est à peu près identique pour VA Linux. A la différence près que ce dernier conçoit et assemble des stations et des serveurs, qu’il livre préchargés avec une distribution Linux – le plus souvent, Red Hat Linux.
PDG de VA Linux, Larry Augustin estime que l’expansion du marché viendra de l’Europe dans les prochains mois, et il va ouvrir plusieurs bureaux européens – en Angleterre, en Allemagne, au Benelux et en Suisse. Il n’exclut pas non plus de réaliser aussi des acquisitions – en particulier, dans le domaine des services. Option logique, mais difficile à appliquer dans l’immédiat, car VA Linux doit d’abord digérer les récents rachats de NetAttach (stockage) et de TruSolutions (clustering), et mener à bien l’acquisition du portail Andover. net. Chahuté en Bourse et toujours déficitaire, VA Linux n’est donc pas en position de force. Cela même si les ventes sont en croissance vertigineuse – son dernier trimestre fiscal lui a rapporté 20 millions de dollars, soit plus que l’ensemble de l’année écoulée.
En outre, le terrain n’est pas vierge : VA Linux doit affronter des constructeurs très puissants (IBM, Compaq, Dell, etc. ), qui livrent désormais des serveurs préchargés avec Linux. De plus, assemblant ses systèmes aux Etats-Unis, il ne pourra offrir les mêmes niveaux de prix en France dans l’immédiat. Larry Augustin est toutefois confiant : “Notre point fort, c’est notre spécialisation et notre expertise sur tous les logiciels libres.”
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