La France était en 2019 le troisième pays hébergeur de contenus à caractère pédopornographique dans le monde derrière les Pays-Bas et les États-Unis, a indiqué ce 27 mai l’association Point de Contact, premier pourvoyeur de signalements auprès des autorités françaises.
Elle s’appuie sur les statistiques du réseau international INHOPE (International Association of Internet Hotlines) dont elle est membre ; et dit avoir signalé 11 268 URL menant à des contenus d’exploitation et d’abus sexuels sur mineurs, soit 75 % de ses contenus illégaux repérés en 2019, selon un communiqué.
Grooming et sextorsions de plus en plus répandus
« Une URL pouvant contenir d’une à plusieurs centaines d’images et/ou de vidéos. Quatre victimes sur cinq étaient des enfants de moins de 13 ans », précise l’association. Le « grooming », le fait d’amadouer des enfants sur internet à des fins sexuelles et les « sextorsions » – chantage sexuel après avoir obtenu des photos intimes de sa victime – « sont des phénomènes de plus en plus répandus », alerte Point de Contact.
L’association note en revanche une « nette diminution » (- 63 %) des signalements de contenus de propagande et d’apologie du terrorisme avec 649 URL en 2019 contre 1 777 en 2018.
Cette tendance est en « lien avec la baisse de production constatée par les autorités compétentes suite à des opérations coordonnées de démantèlement d’organes de propagande », souligne Point de Contact.
Au total, l’association a qualifié de « manifestement illicites » 15 064 URL en 2019, dont 65 % ont été signalés par le grand public, soit 7 points de plus qu’en 2018, signe que « la sensibilisation continue de gagner du terrain ».
En 2019, Point de Contact a notifié 7 206 URL aux hébergeurs français concernés et a transmis 11 516 URLs aux autorités, ce qui en fait le premier acteur professionnel pour le signalement, en matière de volumétrie, auprès de la plate-forme Pharos du ministère de l’Intérieur.
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