A l’instar de Google et de Twitter, Microsoft vient de publier, à son tour, un « rapport de la transparence » qui détaillent les demandes de données clients reçus de la part d’autorités gouvernementales. Au total, les gouvernements ont formulé plus de 75.000 demandes de données en 2012, relatives à plus de 137.000 comptes internet, auprès du groupe informatique Microsoft. Parmi les 75.378 demandes figuraient 4.713 requêtes concernant la société de téléphonie par internet Skype, rachetée en 2011.
Près de 70 % des demandes formulées auprès de Microsoft provenaient de cinq pays : les Etats-Unis (12.227 demandes), la Turquie (11.434), le Royaume-Uni (10.494), l’Allemagne (9.105) et la France (9.005). En revanche, l’ordre de ce palmarès change lorsque l’on ramène le nombre de demandes au million d’habitants. Le Royaume-Uni arrive alors largement en tête (169 demandes pour un 1 million d’habitants), suivi de la Turquie (156), la France (138), l’Allemagne (112) et les Etats-Unis (39).
Peu de contenu divulgué
Parmi toutes ces demandes, un très faible pourcentage (2,2%) a donné lieu à la divulgation d’un contenu client. Dans 79,8% des demandes, Microsoft a transmis des données de connexion et/ou de transaction (adresse email, nom, lieu ou adresse IP par exemple). Dans les autres cas, soit il n’y avait pas de données, soit la demande n’était pas correctement formulée. Au final, « moins de 0,02% des utilisateurs actifs (de Microsoft) ont été affectés » par ces demandes de données, a précisé un conseiller juridique de Microsoft, Brad Smith, dans une note de blog.
La publication de ce rapport fait suite à celui de Google, qui avait rendu publiques début mars les demandes de données formulées par les agences gouvernementales américaines, au nom de la loi antiterroriste Patriot Act, adoptée après les attentats du 11 septembre 2001.
Sources :
Le rapport de Microsoft
La note de blog de Brad Smith
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