Le choix d’Apple de réserver son service de musique en ligne iTunes aux détenteurs de son baladeur numérique iPod continue d’alimenter la polémique. Un citoyen américain a décidé d’attaquer la firme à la pomme pour viol de la loi
antitrust.Thomas Slattery, qui réside en Californie, réclame un montant non connu de dommages et intérêts pour avoir été ‘ forcé ‘ d’acheter un iPod. Les chansons commercialisées sur iTunes sont au
format AAC et verrouillées par le système de gestion des droits numériques (DRM) d’Apple, nommé FairPlay. Conséquence : elles ne peuvent être lues que sur un iPod et pas sur des appareils concurrents.Selon Ernest Gellhorn, professeur de droit à l’université George Mason, cité par Reuters, la plainte n’a guère de chance d’aboutir. Ce serait le cas seulement si le tribunal considère qu’iTunes constitue à lui seul un marché différent
des autres boutiques de musique en ligne.
Concurrents et clients montent au front
Ainsi, en France, en novembre dernier, le Conseil de la concurrence a
rejeté une saisine de Virginmega.fr. En juin 2004, le site avait attaqué le nouveau venu iTunes, dénonçant le fait que les utilisateurs de l’iPod ne puissent passer commande que sur
ce site. Le Conseil n’avait pas considéré que cela constituait une entrave au libre jeu de la concurrence, considérant ‘ très réduit ‘ le risque de voir la concurrence éliminée.
En août 2004, Real Networks avait, lui, provoqué le courroux d’Apple en ouvrant sa boutique en ligne Harmony aux possesseurs d’iPod, en contournant le système de DRM d’Apple. En décembre dernier, la firme à la pomme a réagi et rendu le
nouveau logiciel de l’iPod, le firmware,
incompatible avec Harmony.Les concurrents d’Apple ne sont plus les seuls à monter au créneau contre les pratiques strictes de la firme de Cupertino. En décembre dernier, l’Office of fair trading (OFT), bureau de répression des fraudes
britannique, a
transmis à Bruxelles une plainte contre Apple, suite à une saisine de l’association de défense des consommateurs Which?. Pour celle-ci, il est anormal que les clients anglais d’iTunes
ne puissent acheter leur musique sur les sites français ou allemands de la marque, qui pratiquent des prix inférieurs à ceux du site britannique. L’association estime que cela constitue une entrave à la libre circulation des marchandises et des
services au sein de lUnion européenne.
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