” Aujourd’hui, la classe virtuelle marche pour des individus seuls, mais dès qu’il s’agit de réunir plusieurs personnes localisées à des endroits différents, la voix ou les images se déforment. “ Déçu mais pas résigné, Claude Bagrel, président du Centre national d’études et de formation des industries de carrières et matériaux de construction ( Ceficem), attend toujours la technologie qui tiendra les promesses du e-learning.Pour le moment, il considère qu’une heure de cours virtuel coûte deux fois plus cher qu’une heure de cours traditionnel, même si l’on prend en compte les déplacements des stagiaires. “Il n’est d’ailleurs pas toujours mauvais de déplacer des gens et de les réunir, il ne faut pas oublier la fonction de socialisation des formations traditionnelles “, ajoute-t-il.La Ceficem forme près de 10 000 personnes chaque année dans vingt-quatre centres répartis dans toute la France. Après avoir longtemps cherché des solutions technologiques adaptées à ses besoins, elle s’est résignée à attendre : “Tous nos cours sont prêts. Nous avons mené plusieurs études pour trouver une plate-forme adaptée, nos impératifs techniques ont même été réduits, mais nous n’avons rien trouvé “, continue Claude Bagrel.Retour d’expérience identique de la part du PDG d’une PME de 150 employés qui raconte qu’“aucune entreprise n’a su lui proposer des plans de formation en ligne adaptés “.Problème d’information ? Peut-être. Il existe pourtant des centres d’information et de partage d’expériences comme Algora ou le Cedefop, qui peuvent aider de telles entreprises à trouver des solutions de formation en ligne.Reste que l’offre demeure éparse et que la technologie, malgré les discours des fournisseurs, ne répond pas encore aux attentes des entreprises. Alors, la formation en ligne, mythe ou réalité ? Plus proche du mythe aujourd’hui, et demain, peut-être, un peu plus réelle.
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