La mode est à l’hypercybercafé. Deux mois, jour pour jour, après le lancement d’Easyeverything, c’est au tour de la Fnac d’ouvrir son premier cybercafé. Plus de 1 000 m2, rue de Rome, dans le 8e arrondissement de Paris. Baptisé Clicktown, ce nouveau lieu d’accès à internet sera ouvert, à partir du lundi 19 mars, 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Le tarif est fixé à 10 francs, “et pas un sou de plus“, pour une durée de connexion de 20 minutes à cinq heures. Originalité du projet : outre les 300 PC en libre-service, et une vingtaine d’autres permettant aux internautes de découvrir gratuitement des sites web, Clicktown propose aux entreprises un espace privatif. Pour se différencier de la concurrence, et notamment d’Easyeverything, le cybercafé de la Fnac a doté cet espace professionnel de 40 PC et de matériel audiovisuel, qui permettront aux entreprises d’organiser des séminaires, des conférences ou encore des “ web schools” (formation en ligne).Surtout, Clicktown entend avoir une fonction éducative. “Nous nous positionnons comme un centre web, et notre volonté n’est pas d’être un hypermarché d’internet. Nous ne sommes pas qu’un endroit pour surfer et envoyer des e-mails. Clicktown sera un vrai lieu de vie “, martèle Amaury Eloy, président de Clicktown. Cet homme d’une trentaine d’années, président fondateur de New Works ?” une société de services B to B, actionnaire minoritaire de Clicktown ?” a réussi à entraîner la Fnac dans son aventure. “La Fnac a toujours eu l’ambition d’être un distributeur de produits culturels et de faire de ses points de vente un lieu de vie autour de rencontres. Clicktown entre tout à fait dans sa philosophie“, estime Amaury Eloy. De fait, dans la droite ligne de ce que propose la Fnac, il entend organiser des réunions thématiques gratuites (paiement en ligne avec l’expérience de Fnac.com, ou encore Bourse en ligne avec Self Trade).Parmi les événements prévus dans l’année, le premier aura lieu le 21 mars, avec le site d’e-commerce plantes-et-jardins.com, qui proposera aux visiteurs des réductions sur ses produits. Enfin, après les business angels, Clicktown invente un nouveau concept : les net angels. Habillés aux couleurs du cybercafé ?” jaune et bleu ?” leur mission sera d’aider les internautes à bien naviguer sur le net. Avant d’ouvrir son prochain web center, près du boulevard Saint-Germain, début 2002, Amaury Eloy sait qu’il devra attirer 3 000 visiteurs par jour pour gagner de l’argent, avec un investissement de 2,13 millions d’euros (14 millions de francs).
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