La bataille commerciale de la 5G vient de commencer. L’opérateur finlandais Elisa clame, dans un communiqué de presse, être le premier au monde à ouvrir son réseau dans les villes de Tampere et Tallinn. La couverture n’est pas nationale, l’opérateur s’étant contenté d’ouvrir commercialement des sites jusque-là expérimentaux. Il devra attendre les attributions nationales de fréquences cet automne pour couvrir davantage de territoire.
Un service 5G très limité
Le lancement a été symboliquement marqué par un appel vidéo entre la ministre des transports et des communications Anne Berner et la ministre des affaires économiques et des infrastructures Kadri Simson. Comme il n’existe encore aucun smartphone compatible, il s’agit pour le moment essentiellement de proposer un réseau Wi-Fi via un routeur Huawei lui-même connecté aux antennes 5G. Ce même routeur a été utilisé dans les démonstrations d’Orange au dernier MWC ou encore lors du test de SFR le mois dernier. Il s’agit cependant d’une 5G non standalone, autrement dit fonctionnant avec un cœur de réseau 4G et des possibilités limitées, la dernière norme standalone n’ayant été définie que ce mois-ci par le 3GPP.
La primeur de la 5G peut toutefois être contestée à Elisa par l’opérateur qatar Ooredoo qui a lui-même ouvert un réseau commercial sur une petite portion de territoire au mois de mai dernier. La second semestre 2018 devrait aussi voir les plus gros opérateurs américains -Verizon, AT&T et T-Mobile/Sprint- se lancer. En France, Bouygues Telecom effectue actuellement des tests à Bordeaux et Orange à Lille et Douai. On peut s’attendre à des ouvertures commerciales dans ces villes l’année prochaine.
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