En forçant Spotify à renoncer à son offre d’écoute musicale gratuite en ligne, les majors prennent un énorme risque. Elles parient que les utilisateurs de ce type de services vont se ruer sur des offres de streaming payantes, nettement plus rémunératrices que l’écoute sponsorisée par la publicité. Je n’y crois pas une seule seconde ! Une majorité de ces usagers va tout d’abord aller voir ce que propose la concurrence (Deezer, Grooveshark, etc.). Et lorsqu’il n’y aura plus du tout d’offres gratuites et légales sur le Net, ils reprendront leurs mauvaises habitudes et se remettront à télécharger illégalement de la musique, mais cette fois-ci sur des réseaux indétectables par les autorités de surveillance (Hadopi).Pire encore, on pourrait se retrouver dans une situation où une frange des internautes serait prête à payer quelques euros par mois pour télécharger tout ce qu’elle veut, à toute vitesse et avec l’assurance de ne pas se faire attraper (newsgroups, direct download, réseaux chiffrés, etc.). Bref, certaines organisations peu scrupuleuses doivent déjà se féliciter des décisions toujours aussi fébriles et stériles des majors de la musique…
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