On ne gagne pas à tous les coups ! La mondialisation, phénomène dont l’un des effets est de multiplier les fusions spectaculaires, subit en ce moment quelques revers. Le feuilleton HP-Compaq tout d’abord. La fondation Packard a décidé de suivre les héritiers Hewlett dans leur tentative de faire échouer cette opération évaluée à quelque 26 milliards d’euros. Ces prises de position sèment la confusion et pourraient aboutir. Walter Hewlett a promis une longue bataille de procurations au cas où les actionnaires institutionnels se rangeraient du côté de Carly Fiorina lors du vote prévu en février prochain… Au-delà de cet épisode, et simultanément, KPMG vient de publier une étude qui montre que la valeur des opérations de fusion-acquisition a fondu de moitié cette année (52 %), passant de 3 292 milliards à 1 595 milliards de dollars. Si, dans le paysage américain, le rachat de Time Warner par AOL est encore bien présent dans nos esprits, et si d’autres opérations comme les rachats de Liberty Media par ATT et de VoiceStream par Deutsche Telecom ont pu masquer quelque peu cette réalité, la décrue est encore plus sévère en Europe (de l’Ouest). Cette fois, la baisse de valeur des transactions est de 70 %, revenant au niveau de fin 1997 ! Que penser de ce brusque renversement si ce n’est que cette mondialisation n’est pas le meilleur remède économique. La fuite en avant ne peut continuer indéfiniment et Carly Fiorina est peut-être en train d’en faire lamère expérience…
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