Les jeunes diplômés d’écoles d’ingénieurs entrent dans la vie active plus tard que les autres – à 23,8 ans en moyenne. Mais ils font les plus jeunes cadres (26,2 ans), devant les diplômés d’écoles de commerce (26,5 ans) et les détenteurs d’un doctorat (27,1 ans). Un statut qu’ils mettent 2,4 ans à atteindre, quand la moyenne se situe à 7,5 ans.
Les deux dernières enquêtes de l’Apec (Association pour l’emploi des cadres), dont sont issues ces données, permettent ainsi de faire un tour d’horizon de l’insertion des jeunes diplômés inscrits à l’association (1).
Comme souvent, les ingénieurs sortent du lot. Preuve, selon Jacky Châtelain, directeur général de l’Apec, que “la qualification fait toute la différence sur le marché de l’emploi “.
A priori, l’écart entre un diplôme d’école d’ingénieurs et un diplô- mé d’université reste tangible. Exemple : sortis d’école, les jeunes ingénieurs sont à 92 % des cadres et à 92 % en CDI. Issus de l’université, ils sont 87 et 73 %. Un décalage que Jacky Châtelain tient à nuancer : “Plus les formations sont comparables, plus l’écart entre écoles et universités se réduit, et c’est rassurant.”Ce phénomène vaut surtout pour l’informatique, étant donné les besoins des entreprises. Cela dit, les grandes écoles garantissent encore la meilleure insertion (2), “parce qu’elles savent beaucoup mieux vendre leurs diplômes auprès des entreprises, explique Jean-Marc Grignon, chef du service jeunes diplômés à l’Apec. Et les recruteurs croient encore à une différence de qualité entre les deux filières”.(1) Voir 01 Informatique, numéros 1559 et 1560, rubrique Actualité. (2) A l’Apec, les diplômés des grandes écoles sont sur-représentés, ce qui explique en partie le maintien de l’écart entre les deux filières.
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