Forte d’une domination incontestée dans les dorsales de réseaux Gigabit Ethernet, la fibre optique s’affirme cette année à Las Vegas comme une alternative sérieuse au cuivre pour connecter les postes de travail. Sun Conversion Technologies en a même fait son unique raison d’être, et propose des convertisseurs cuivre-optique individuels destinés aux postes de travail. “Il faut tenir compte de l’existant, justifie David Szczepanik, chef de produit chez Sun Conversion Technologies. Cela dit, la migration du cuivre vers l’optique arrivera vite. Pour répondre à l’augmentation des besoins en bande passante, le cuivre n’a d’autre solution que de devenir plus complexe et plus fragile, poursuit-il. C’est exactement l’inverse pour la fibre, dont la fabrication en volume contribue à la réduction des coûts.” Restait le problème des connexions. De Lucent à Tyco en passant par Panduit, les propositions se multiplient.
Être le plus petit pour gagner
Si l’avenir du connecteur VF-45 de 3M semble assuré, MT-RJ, LC et MU se livrent une bataille féroce où le plus petit gagne. Le MT-RJ de Tyco est ainsi deux fois plus petit qu’un port RJ-45 cuivre. Le connecteur LC de Lucent est, pour sa part, quatre fois moins gros, comme le MU, qui lui ressemble d’ailleurs beaucoup. “Le MU est à la fois plus petit et moins cher qu’un connecteur SC et pour les mêmes performances, assure Yasuo Susaki, responsable produit chez Tyco. Aujourd’hui, ce sont les coûts de connexion qui empêchent une plus large adoption de la fibre optique. En rendant les branchements plus simples, ces connecteurs amélioreront la modularité des équipements et induiront une baisse des coûts.” En coulisse de ce Networld + Interop 2000, les constructeurs d’équipements de réseau admettent que l’extension des liens optiques jusqu’au poste de travail aura, à terme, un impact sur les catégories d’équipements d’entreprise : “En dehors de son évolutivité, la fibre optique jusqu’au poste de travail simplifie également l’architecture globale du LAN. Les commutateurs ou concentrateurs d’accès, disposés de 100 mètres en 100 mètres, ne sont plus nécessaires “, conclut Mike Peppler, ingénieur de recherche chez Lucent-Bell Labs.
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