Lors d’une présentation privée durant la manifestation Intel Developer Forum, le fondeur a présenté les dernières évolutions de sa famille de processeurs Itanium. Après le lancement de la première version de son architecture IA-64 (Merced) en mai dernier, les premiers exemplaires de son successeur, McKinley, sont attendus dans six mois.” Les applications optimisées pour Merced s’exécuteront environ 70 % plus vite et sans modification sur McKinley. Un gain supplémentaire de 15 à 20 % sera obtenu après optimisation “, indique Lisa Hambrick, responsable du marketing pour Itanium.D’un point de vue technique, McKinley sera cadencé à 1 GHz, contre 800 MHz au maximum pour Merced, et intégrera de la mémoire cache de niveau 3 directement sur la puce. “Ce saut en performance s’explique notamment par la vitesse du bus système qui a été triplée, alors que le nombre d’unités de calcul passe de 4 à 6, et celui des ports de 9 à 11 “, ajoute Lisa Hambrick.
Deerfield vise le marché des serveurs ultradenses
Madison viendra ensuite remplacer McKinley vers la deuxième moitié de 2003. Tout en conservant les mêmes caractéristiques physiques que son prédécesseur (même taille, même bus et même chipset), il intégrera une mémoire cache de 6 Mo et sera fabriqué avec un pas de masque de 0,13 micron, contre 0,18 micron pour Merced et McKinley. Cette finesse de gravure permettra d’augmenter la fréquence, sans entraîner de hausse de température.De son côté, le processeur Deerfield, prévu en 2003, sera destiné au marché des serveurs d’entrée de gamme et ultradenses. “Il est déjà possible de fabriquer un serveur 1U avec Merced. En revanche, avec Deerfield, l’objectif est d’avoir un processeur de plus petite taille qui sera à la fois économique et consommera peu d’énergie “, précise Lisa Hambrick.Les dirigeants de la firme de Santa Clara ont cependant confirmé que l’intégration de l’équipe d’ingénieurs qui continuent de travailler sur la puce 64 bits Alpha (anciennement Compaq) n’aura pas d’impact immédiat sur le développement de nouveaux processeurs Itanium. “L’architecture actuelle d’Itanium est figée au moins jusqu’à Madison/Deerfield à l’orée 2003 “, poursuit-elle.Une ” roadmap ” qui ne contrarie pas l’intégration, d’ici à deux ou trois ans, du jeu d’instructions du processeur Alpha, de Compaq, dans le processeur Madison. Dans une version du processeur baptisée Madison+.
Un composant pour les serveurs McKinley quadriprocesseurs
Enfin, après plusieurs échecs successifs, Intel décide de revenir dans les chipsets pour serveurs et annonce pour l’année prochaine le i870. Ce composant permettra de fabriquer des systèmes McKinley quadriprocesseurs.Toutefois, l’architecture ne sera pas limitée à quatre processeurs mais pourrait évoluer pour atteindre plusieurs centaines de processeurs en reliant les différents serveurs entre eux.Jusquà présent, le fondeur déléguait entièrement le développement de chipsets spécialisés à IBM (Serverworks) ou Compaq. Le i870 fonctionnera à la fois avec les processeurs de la famille Xeon et Itanium.
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