Ils s’appellent
Trojan.PSPBrick,
Trojan.DSBrick.A et
Trojan.DSBrickB. Ces noms barbares ont été attribués par l’éditeur Symantec à trois chevaux de Troie qui s’en prennent aux dernières-nées des
consoles de jeu vidéo, les modèles portables PSP de Sony et DS de Nintendo. A peine débarquées, celles-ci subissent donc leurs premières attaques. Selon Symantec, des programmes malicieux se dissimulent dans certains fichiers non officiels circulant
sur le Net et destinés à mettre à jour les logiciels internes des consoles.Le spécialiste de la sécurité les juge ‘ très dangereux ‘, dans la mesure où ils empêchent les appareils de redémarrer et de fonctionner normalement. Le troyen de la
PSP efface purement et simplement des fichiers indispensables au système. Ceux de la DS écrasent des parties critiques de la mémoire de la console.S’il les juge dangereux, Symantec précise néanmoins que le mode de propagation de ces programmes est considéré comme ‘ faible ‘. En effet, ces malwares concerneraient uniquement les
utilisateurs qui modifieraient le c?”ur de leur console, pour pouvoir utiliser des applications non officielles (appelées homebrews) ou faire tourner des jeux piratés.
La garantie ne joue pas
‘ En ce qui concerne la PSP, on peut affirmer que le but des utilisateurs qui modifient leur console est de contourner le système de protection de Sony ‘, indique Eric Beaurepaire,
directeur marketing de Symantec. L’opération consiste à ‘ downgrader ‘ la PSP, c’est-à-dire passer à une version inférieure du firmware (le système d’exploitation) afin d’utiliser des applications non
estampillées Sony. ‘ L’utilisateur lambda, qui ne trafique pas son appareil, ne risque absolument rien ‘, assure Eric Beaurepaire.Du côté de Sony France, on ne se soucie pas réellement du problème, puisque l’infection menace des utilisateurs ‘ qui consultent des sites de piratage et utilisent des jeux
craqués ‘. Et un porte-parole de rappeler que la garantie ne s’applique pas en cas de mauvais fonctionnement consécutif à une modification du c?”ur logiciel de la console.Pour Symantec, si le risque de propagation est aujourd’hui très faible, le fait que les consoles soient dotées de connexions sans fil et qu’elles puissent se connecter entre elles ou, à lavenir, à Internet en font logiquement des
cibles de choix pour les créateurs de virus.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.