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La division PC d’IBM perd son patron mais redresse la tête

David Thomas, vice-président de la division Systèmes personnels, s’en va. Sur un constat mitigé: en dépit d’une réduction d’effectifs, les objectifs n’ont pas été atteints, mais la stratégie mise en place serait la bonne.

Peau de banane laissée pour son successeur ou sentiment du devoir accompli ? David Thomas, l’un des prétendants malheureux à la succession de Louis V. Gerstner, vient de quitter son poste de vice-président en charge de la division Systèmes personnels (PC), qui fait figure de branche malade d’IBM, en accumulant des pertes abyssales. En guise de message d’au revoir, il s’est fendu d’un mémo destiné aux salariés de la division.Il indique que pour atteindre son objectif de réduction des coûts, la division PC d’IBM aurait réduit de 10 % ses effectifs (10 000 personnes) cette année. Une majorité des postes supprimés ont été reclassés dans d’autres divisions du groupe.David Thomas reconnaît que la division n’a pas atteint son objectif de retour à la profitabilité avant la fin du deuxième trimestre. IBM a annoncé que la division avait perdu 69 millions de dollars au cours du trimestre.Néanmoins, elle a enregistré quelques réussites. D’abord, la division a su réduire ses pertes par rapport au premier trimestre. Ensuite, elle a su porter la part des ventes réalisées en direct de 19 % à 24 %.L’ex-responsable estime que la stratégie mise en place pour la division PC est sur la bonne voie. Pour lui, elle devrait devenir profitable au troisième trimestre et enregistrer une croissance des ventes.John Joyce, le directeur financier d’IBM relativisait cette prévision. Le retour à la profitabilité est prévu au cours du deuxième trimestre.Pour remettre sur les rails la division, IBM veut réduire les coûts en augmentant la part des ventes réalisées sur le Web et en se retirant des réseaux de grande distribution.La remise en route de la division passe par un meilleur contrôle des stocks, tant dans les unités de production d’IBM que chez les distributeurs. Elle suppose l’utilisation accrue de composants communs sur les différents modèles de machines. Enfin, elle passe par la mise en place dun extranet permettant aux distributeurs de passer directement commande chez IBM. Cela devrait lui permettre de reprendre pied sur le marché des PC, où il est malmené par les autres grands acteurs.

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Pierre Bouvier