Où sont passées certaines applications de l’Apple Watch ? Les possesseurs de la montre connectée ont remarqué ces dernières semaines la disparition de plusieurs d’entre elles, laissant ainsi des vides étranges au milieu de l’écran de lancement des apps.
Difficile pour beaucoup de savoir quelles applications s’étaient évaporées. Il ne s’agit pourtant pas des moindres d’après le site AppleInsider. Parmi elles, on compte en effet celle d’eBay, d’Amazon et Google Maps, soit trois des noms les plus connus du Web.
Plus aucune application Google sur l’Apple Watch
Première conclusion de ce retrait : l’Apple Watch ne semble plus intéresser les grandes sociétés américaines. Si aucune ne veut continuer à supporter une application watchOS, cela est certainement le signe qu’elles ne sont que très peu utilisées. Pas très rassurant a priori, mais il y a pire. Parmi ses 52 applications disponibles sur l’App Store, Google ne propose plus aucune d’entre elles sur la Watch. Ne restent qu’une compatibilité tvOS pour YouTube et des fonctions iMessage pour Maps. C’est tout.
Inquiétant quand on connait l’importance des applications Google pour faire adopter un système d’exploitation. Les utilisateurs de Windows Phone s’en souviennent encore, eux qui n’ont jamais vu débarquer dans le Windows Store la moindre application de la société de Moutain View. Une politique qui n’a certainement pas aidé ce concurrent direct d’Android.
Deuxième enseignement : les éditeurs ont manqué leur coup avec ces applications. Si elles sont retirées à cause de leur inutilité, on peut donc s’interroger sur les fonctions qu’elles proposaient. On se voit mal en effet parcourir Amazon et eBay depuis sa Watch pour commander un produit. De son côté, l’appli Google Maps n’offrait aucune fonction de guidage, tout au plus un affichage des étapes du parcours choisi, difficilement consultable sur le petit écran de la montre.
L’Apple Watch comme simple compagnon
Ce qui nous conduit au troisième point : à quoi sert vraiment l’Apple Watch ? Depuis son lancement, le constructeur a sensiblement revu sa copie. Dans ses premiers mois d’existence, la montre était positionnée comme un objet de mode et de luxe : bracelets à foison (dont certains de la marque Hermès), vente dans les grands magasins et à un prix dépassant les 10 000 euros pour le modèle Edition. Une stratégie adoptée après le recrutement par la marque d’Angela Ahrendts, ancienne patronne de Burberry, et de Paul Deneve, auparavant PDG d’Yves Saint Laurent. D’un point de vue logiciel, elle promettait de sortir son smartphone beaucoup moins souvent de sa poche grâce aux nombreuses applications proposées dès son lancement (environ 3 500).
Mais les mois passant, force a été de constater que la Watch ne pouvait en aucun cas remplacer un iPhone. Taillée pour la consultation de notifications et de messages, la montre a également été repositionnée sur un créneau sport et santé certainement plus pertinent. Preuve en est le changement de braquet de la version Edition qui coûte désormais « seulement » 1 450 euros, du partenariat avec Nike et des nouvelles fonctions d’exercice permises grâce à l’étanchéité de la Watch Series 2.
L’Apple Watch n’a clairement pas encore trouvé sa « killer app » qui en ferait un hit mondial. Mais tout comme l’ensemble de la concurrence qui reste malgré tout dominée par Apple. Selon Strategy Analytics, sur les 21,1 millions de montres connectées vendues en 2016, Apple comptait pour 55 % des ventes (11,6 millions d’exemplaires). Un leader certes, mais d’un marché qui se cherche toujours, au point que certains grands noms n’éditent plus leurs applications pour watchOS. Un mouvement qui peut ainsi être vu comme le signe d’un déclin ou la continuité du repositionnement de l’Apple Watch.
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