Cette fois, c’est dit : la direction de HP France veut renégocier l’accord de 1999 sur l’application des 35 heures pour, selon elle, rouvrir certains postes. Et donc diminuer le nombre de
licenciements annoncés début septembre, soit 1240. Selon Patrick Starck, PDG de HP en France, qui s’est exprimé lors d’un point presse le 12 octobre, les 35 heures font
figure de ‘ désavantage compétitif ‘.En fait, les syndicats avaient déjà prévu cette proposition de leur direction au moment où ont été dévoilés les chiffres du plan social dans l’Hexagone. Ils ne sont donc pas surpris. Mais s’interrogent sur sa logique.
‘ Si on est en sureffectif, note Jean-Paul Vouiller, délégué CFTC, la direction devrait plutôt venir avec une proposition de réduction du temps de travail… ‘
Les employés partagés
L’intersyndicale, elle, maintient ses deux demandes : le maintien d’au moins 740 des postes supprimés et des garanties ‘ pour éviter de passer d’un plan social à l’autre ‘. Sans
compter que revenir sur les 35 heures est une porte ouverte à la dénonciation d’autres avantages sociaux.Il reste que l’intersyndicale n’est pas d’emblée hostile à une discussion sur cet accord. ‘ Les employés sont partagés sur ce sujet, explique Jean-Paul Vouiller. Il y a ceux qui travaillent
déjà cinquante heures et qui pensent que ça ne va pas changer grand-chose, ceux qui veulent une contrepartie salariale et ceux qui ont absolument besoin de ces jours de congés. ‘Les syndicats n’ayant pour l’heure pas plus dinformation que les déclarations de leur PDG, difficile pour eux de se prononcer plus avant sur la proposition. En attendant, ils ont prévu des journées portes ouvertes entre le 18 et le
21 octobre sur les divers sites du groupe, à Grenoble, à Issy-les-Moulineaux, aux Ulis et à Sophia-Antipolis, afin de mener des entretiens individuels avec les salariés.
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