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La dimension internet des besoins de localisation

La plupart des sociétés de services de traduction assistée par ordinateur sont déjà anciennes, mais le grand public découvre à peine leurs applications. Le développement d’internet…

La plupart des sociétés de services de traduction assistée par ordinateur sont déjà anciennes, mais le grand public découvre à peine leurs applications. Le développement d’internet et la multiplication des échanges internationaux ont accru les besoins d’outils spécifiques. En outre, les nouvelles capacités des ordinateurs ont amélioré leur efficacité. Ainsi, le marché de la seule traduction par ordinateur est estimé à 378 millions de dollars (soit 437 millions d’euros) à l’horizon de l’année 2003 par le cabinet IDC. Un avenir si prometteur que les start-up ont accéléré leur financement, tandis que le géant IBM est récemment entré sur le marché avec son Websphere Translation Server.

Du dico à la traduction

La traduction assistée par ordinateur correspond à plusieurs types d’applications, du simple dictionnaire électronique aux solutions de localisation (adaptation à une langue locale), voire de globalisation. Les dictionnaires électroniques (Softissimo, Babylon) permettent de consulter la traduction et la définition d’un mot. Les moteurs de traduction ?” comme ceux proposés par Softissimo et Systran ou le Japonais Logo Vista ?” proposent une ou plusieurs possibilités de traduction d’un texte, tout en respectant la mise en page originale.Bien qu’imparfaite, leur traduction permet la compréhension de sites web, d’intranets d’entreprises et de l’ensemble des documents conçus sur ordinateur (manuels techniques, brochures commerciales, études, etc.), ou encore de rédiger des messages électroniques. Des cas pour lesquels, les utilisateurs professionnels et, a fortiori, particuliers, ne sont pas prêts à payer les services de traducteurs professionnels. Ces derniers, tout comme les secrétaires bilingues, peuvent aussi utiliser des “mémoires de traduction”, des applications qui permettent de stocker et reconnaître des phrases ou des paragraphes. Ces outils ?” tels ceux de Trados, Etranslate, Atril ou SDL International ?” imposent de lourds détours de production à leurs utilisateurs et ne sont véritablement utiles que pour des traductions importantes et fréquentes. Ils sont cependant indispensables pour le respect de terminologies précises.Ainsi, l’opérateur de télécommunication américain Verizon utilise le logiciel Trados pour unifier la terminologie des cinq sociétés d’origine qui composent le groupe… Pourtant, chacune de ces sociétés est américaine, donc anglophone ! Ce qui explique que Mike Kidd, responsable marketing de Trados, parle désormais de “terminology management system” (système de gestion des terminologies) au sujet de la dernière évolution client-serveur de son application, et non plus simplement de “mémoire de traduction”.

Anticiper la globalisation

Ces applications peuvent être commercialisées en direct, mais les grands groupes apprécient aussi les solutions intégrées de localisation de leurs sites web et de leurs logiciels. Dans son étude Web Globalization, Write Once, Deploy Worldwide, le cabinet Aberdeen Group de Boston montre que de nombreuses start-up ?” dont Alis Technologies et Etranslate ?” se positionnent sur le marché de la conception globalisée des sites web et des applications d’entreprise. Ces sociétés peuvent proposer un ensemble de solutions de traduction assistée (moteur de traduction, mémoire de traduction, management de terminologie, aide à la traduction, etc.), un réseau complémentaire de traducteurs traditionnels, mais surtout, intégrer la création et la maintenance de sites multiculturels (audit et conseil, interfaçage avec les sources de contenu) dans le c?”ur de la stratégie e-business des grands groupes.

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BM