Cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende. Voilà ce qu’il pourrait bientôt en coûter aux auteurs et aux diffuseurs de séquence de happy slapping sur Internet. La mesure devrait être votée ce mardi
13 février par les députés, dans le cadre de la seconde lecture du projet de loi sur la prévention de la délinquance.Cette disposition qui avait été défendue en première lecture par les députés UMP Nadine Morano et Edouard Courtial, n’avait alors pas été retenue. Elle est ensuite
réapparue au Sénat qui l’a finalement adoptée et transmise au palais Bourbon.
Le juge devra trancher
L’incrimination de la diffusion d’images à caractère violent sur Internet est nouvelle et répond à un phénomène qui l’est tout autant. Apparu en Grande-Bretagne, le happy slapping continue aujourd’hui de faire des
émules en France. Le principe est simple et consiste à choisir une victime au hasard, à l’agresser, à filmer la scène à partir d’un téléphone mobile, puis à diffuser la séquence dans son entourage ou publiquement sur Internet.Difficile d’oublier aujourd’hui certaines de ces images chocs reprises par les chaînes de télévision. Comme cette agression d’une enseignante d’un lycée de Porcheville (Yvelines) en avril 2006. Le texte qui doit être adopté cet
après-midi prévoit l’interdiction de la diffusion des vidéos de happy slapping
‘ sauf si l’objet est d’informer le public ‘.Il appartiendra donc aux juges de déterminer au cas par cas si les séquences incriminées et leur diffusion relèvent de la violence gratuite ou de la simple pédagogie.
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