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La deuxième génération du compact pro de Sigma est là !

Doté d’un capteur de reflex et d’une optique fixe, le DP2 est un boîtier au look rétro destiné aux experts.

Sigma est un grand nom de l’optique japonaise produisant des objectifs aussi bien pour Canon, Nikon ou Pentax. Depuis peu, la marque a développé ses propres boîtiers reflex et, en 2008, elle a lancé un appareil photo étonnant, le DP1, seul compact au monde doté d’un capteur de reflex et d’une optique fixe. Malheureusement, la lenteur de l’appareil et son prix élevé (800 euros à sa sortie) avaient cantonné le produit à une micro-niche de curieux fortunés.

Sigma ne souhaitait visiblement pas en rester là. Il a mis son boîtier à jour. Si rien ne bouge du côté de l’aspect et du capteur -le même Foveon qui équipe le SD14 et le DP1-, l’optique et l’électronique évoluent. Fini le grand-angle 28 mm du DP1, on passe à une focale plus «standard», plus reportage, de 41 mm (en équivalent 24×36).

Comme le DP1, le DP2 est équipé d’une focale fixe, c’est-à-dire qu’il n’est pas possible de zoomer autrement que de façon numérique. Une particularité qui effraiera le grand public, ce qui n’est pas bien grave puisque ce n’est pas la cible. Sacrifier ainsi le zoom permet à Sigma de proposer une optique bien lumineuse, qui ouvre à F2.8.

L’autre évolution est à chercher du côté de l’électronique, le nouveau processeur d’image True II. Si le débat est ouvert pour la focale entre les partisans du grand-angle et les fans du reportage, le nouveau processeur s’imposait. Car le True premier du nom était lent et bruitait beaucoup dès 400 ISO. Pour rappel, le DP1 c’était cinq à sept secondes entre l’allumage et la première photo, et des clichés sales en intérieur sombre. Espérons que le True II corrige tout cela!

Force du premier DP1, le format de fichier RAW et son compagnon logiciel (Sigma Photo) sont également de la partie pour ce DP2. C’est une bonne chose. En revanche, ce qui fera moins sourire: le mode vidéo antédiluvien (320×240 pixels en 30 images par seconde) et les accessoires proposés en option. Qu’importe, me direz-vous, puisque c’est un appareil photo et non un bidule à tout faire! La (petite) bonne nouvelle, en revanche, c’est le prix qui passe de 800 euros pour le DP1 à 650 euros pour ce DP2. C’est «très» cher, mais ce n’est peut-être plus «trop» cher. Il faudra voir le résultat.

Ce dépoussiérage du DP1 est franchement le bienvenu, tant le monde des compacts manque d’un modèle «pro» qui puisse satisfaire les photographes lassés des reflex trop gros et des compacts trop mauvais (pour leurs attentes). Espérons que Sigma a dopé son appareil aux amphétamines!

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Adrian BRANCO