Le manque de qualité coûte cher. D’autant que, en mettant celle-ci au c?”ur du projet informatique, la productivité augmente.
Retards, surcoûts, voire échec sanctionnent l’absence de démarche qualité d’un projet informatique. Celle-ci vise à assurer que le produit réalisé possède toutes les caractéristiques propres à satisfaire non seulement les besoins exprimés, mais aussi implicites. Pour être concret, devoir corriger un élément logiciel peut augmenter la charge de sa réalisation de 40 %. La mise en ?”uvre de cette démarche va reposer sur un manuel qualité de la direction du système d’information. Il se déclinera, pour chaque projet, par un plan d’assurance qualité. Ce dernier définira les règles et les moyens – dont une équipe dédiée – permettant, tout au long du cycle de vie du projet, de vérifier que le développement du logiciel et les produits réalisés respectent les critères prescrits.Mais la difficulté consiste à donner une réalité à cette démarche. A réussir à en faire une préoccupation banale et naturelle pour tous les intervenants. Car, si la qualité repose sur un socle méthodologique rigoureux, elle n’a de sens dans un projet informatique que si l’on arrive à créer une osmose entre la réalité des opérationnels, les besoins de la direction des systèmes d’information et la stratégie de l’entreprise. “Il faut éviter d’enfermer la qualité dans une tour d’ivoire, sans contact avec les équipes de projet”, souligne Cyrille Chartier-Kastler, directeur de mission au sein de Solving International. C’est donc un véritable défi que de donner corps – et de le faire vivre – au fragile équilibre de communication qui doit animer une démarche qualité de projet informatique.
