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La définition des spywares en question

Regroupant consommateurs et professionnels de la sécurité, une coalition entend clarifier le flou qui entoure ce nouveau fléau.

Une nouvelle alliance, l’Anti-Spyware Coalition, vient de voir le jour. Ce groupement s’est donné pour ambition de rédiger des définitions, des pratiques et un vocabulaire communs sur toute l’industrie des
spywares. Placée sous l’égide du Center for Democracy and Technology, une association américaine de consommateurs et de citoyens, l’alliance rassemble la plupart des grands
acteurs de la lutte contre
ce fléau informatique.‘ L’objectif de cette association est d’aider les utilisateurs, particuliers ou entreprises, d’abord en leur expliquant pourquoi certains programmes peuvent être indésirables, puis en les
aidant à prendre les bonnes mesures de protection ‘,
explique Frédéric Saulet, chef marketing produit entreprises Europe chez Trend Micro, l’un des membres de l’alliance. ‘ L’idée
est de ne pas reproduire l’erreur qui a été commise il y a une dizaine d’années pour les antivirus et de s’accorder tout de suite sur les nomenclatures, les noms de détection, afin de réagir au plus vite et en
concertation ‘,
renchérit David Kopp, responsable du centre de recherche antiviral européen de Trend Micro.On distingue en général les spywares qui préviennent l’utilisateur de leur installation (greyware) et ceux qui s’exécutent automatiquement et sournoisement. Ceux-ci peuvent être
parfois malicieux et porteurs de germes viraux, ouvrant par exemple une porte dans le système d’exploitation ou agissant en coordination avec d’autres types d’attaque (vers, spam…).

Les définitions en question

L’illégalité de ces derniers est
indiscutable. La première tâche de l’alliance sera donc d’arrêter des définitions exactes. Une première version des spécifications est
en ligne et ouverte aux commentaires publics jusqu’au 12 août.Du côté des greywares, la situation est plus confuse. Leurs éditeurs, qui sollicitent l’approbation de l’utilisateur, se jugent donc dans leur bon droit et peuvent du coup légitimement se plaindre
lorsque leurs produits sont placés sur une liste noire.Difficile alors pour l’alliance d’en empêcher l’utilisation. Elle va plutôt jouer la carte de la sensibilisation en expliquant aux internautes les risques qu’ils courent sils installent sur leur ordinateur ce type de logiciel. Une
pédagogie qui demande la plus grande crédibilité. La dissolution d’une précédente association du même ordre, le Consortium of Anti-Spyware Technology, qui avait accueilli en son sein des éditeurs de spywares, prouve
combien le sujet de ces logiciels qui flirtent avec l’illégalité est sensible.

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Jean-Baptiste Dupin