Après Bernard Loiseau et bien d’autres grands noms de la cuisine, c’est au tour de l’industriel Ancel de mitonner sa recette internet, rejoignant une foultitude de sites dédiés à la gastronomie. Pour lancer le sien (
www.ancel.fr)
, le spécialiste du dessert a mis en place un concours de recettes. Mais, malgré sa notoriété dans les rayonnages, Ancel n’est pas assuré de rayonner sur le net. “Les sites de marque ont un important déficit de communication avec les clients. C’est pour cela qu’ils viennent chercher de la visibilité chez nous”, explique d’ailleurs Christophe Duhamel, gérant de Marmiton.org, leader des sites de cuisine.
Des audiences dodues
Complémentaires mais pas forcément concurrents, tous ces acteurs évoluent “avec des positionnements différents”, précise Dominique Loiseau, directrice générale du groupe Bernard Loiseau SA. En effet, 80 % des sites gastronomiques sont aujourd’hui le fait de passionnés. Viennent ensuite les pages web à mi-chemin entre le commerce et le pratique, et enfin les sites de grands chefs. Amateurs comme professionnels enregistrent des audiences conséquentes : de 300 000 visiteurs uniques par mois pour les références du genre à 15 000 pour des sites plus modestes.Les adultes de 25 à 55 ans ?” qui sont des femmes à 60 % ?” constituent la principale cible visée. “Ils veulent tout faire, de la pâte brisée à la mayonnaise, explique Alain Wallet, webmestre de Toutsurlacuisine.com. Tout est donc construit autour des besoins de ces personnes. Ainsi, nous sommes parvenus à créer des relations privilégiées avec nos internautes.” De fait, pour Alain Wallet, “il est difficile de passer au service payant du jour au lendemain sans apporter de la valeur ajoutée à nos services”.
Du gratuit au payant
Car ce qui les rassemble aujourd’hui, c’est la quasi gratuité de leurs services. “Le marché n’est pas encore prêt à accepter de payer”, confirme Benoît Lescure, cofondateur de Isaveurs.com. Et d’ajouter que “l’avenir sera un mix entre payant et gratuit”. Boutiques en ligne et services personnalisés (recettes à la demande, préparation de buffets…) sont à l’étude. Autant d’ingrédients d’un futur modèle économique.En attendant, chez Bernard Loiseau, c’est la société qui finance le site. Il n’est pas question d’accueillir des bandeaux publicitaires. Du côté de Chefsimon.com, Bertrand et Sabine, deux passionnés, assument les coûts. “C’est avant tout un loisir. Mais d’ici quelques mois, nous nous associerons avec une grande société d’agroalimentaire”, indique Bertrand Simon. Pour les autres sites de cuisine, la publicité représente encore 90 % des revenus, les 10 % restant provenant de la vente de contenu et des reversements issus de laffiliation.
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