La cryptomonnaie annoncée par Facebook a provoqué de vives réactions de la part des États, notamment en Allemagne et en France. Les autorités étatiques y voient un risque de perte de souveraineté monétaire et envisagent de bloquer son arrivée en Europe. Dans une lettre publiée par Der Spiegel, vendredi 20 septembre, le quotidien national allemand, Facebook a précisé le panier de devises sur lequel sera basée la libra.
Pas de yuan chinois
Sollicité par un eurodéputé allemand, Fabio De Masi, le premier réseau social du monde a indiqué que les réserves de la libra seront composées à 50% de dollar américain, 18% d’euro, 14% de yen, 11% de livre sterling et 7% de dollar singapourien. Le yuan chinois a été totalement exclu.
L’exclusion de la Chine répondrait à la montée des préoccupations américaines quant à de l’expansion du yuan. Des inquiétudes qui grandissent d’autant plus dans un contexte de tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis. Un signal supplémentaire pour rassurer les régulateurs de la finance internationale.
David Marcus, qui dirige le projet Libra, s’est exprimé mi-septembre sur Twitter, assurant que la monnaie numérique n’avait pas vocation à concurrencer les devises officielles. L’objectif de cette opération séduction est de ne pas être empêché au moment du lancement de ladite cryptomonnaie.
5/ As such there's no new money creation, which will strictly remain the province of sovereign Nations.
— David Marcus (@davidmarcus) September 16, 2019
La libra sera une cryptomonnaie dite stable, c’est-à-dire adossée à des actifs tels que les dépôts en argent traditionnels, les titres d’État à court terme ou l’or. Elle a le potentiel d’être moins volatile et d’être un actif plus courant que Bitcoin. Elle sera lancée en 2020.
Source : Der Spiegel via Reuters
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.