L’accentuation de la baisse des offres d’emploi, qu’elles soient spécifiques à internet ou non, pèse sur l’évolution de l’indice composite réalisé par Le Nouvel Hebdo, avec Accenture, qui enregistre un recul de 2,3 % cette semaine. Dans un contexte macro-économique de plus en plus sombre, le fait que le ralentissement touche aussi les entreprises liées à internet est avéré depuis de nombreux mois déjà.
L’indice bâtiment
Les effets structurels dévastateurs de ce ralentissement sont toutefois encore peu analysés. Le secteur de la construction, loin d’être le plus innovant en matière de diffusion des nouvelles technologies, fournit un bon baromètre. Il y a à peine un an, en octobre 2000, plus d’une douzaine d’acteurs significatifs, dont au moins une moitié de start-up, ambitionnaient de révolutionner les méthodes de gestion du bâtiment. Un an après, deux ou peut-être trois acteurs ont une activité internet marchande significative, porteuse d’espoir de rentabilité à court terme, soit à peine le quart des entreprises recensées l’an passé. Les acteurs traditionnels ont pris le dessus sur les nouveaux entrants, et la chaîne de valeur n’a pas été remise en cause.Les analystes considèrent pourtant que les outils de gestion collaborative en ligne, qui permettent, par exemple, de coordonner le travail de tous les intervenants sur un chantier, ont un bel avenir. La montée en puissance depuis un an a été lente et le contexte actuel ne va pas inciter les acteurs à accélérer l’adoption de ces outils. Mais les bons résultats des premières expériences, s’ils sont relayés par un engagement des acteurs majeurs, pourraient dynamiser l’e-construction. De la sorte, le bâtiment pourrait de nouveau jouer son rôle traditionnel de baromètre pour les autres secteurs de l’économie.
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