L’effet « Windows 10 » est-il déjà en train de s’essouffler ? Les données du mois d’octobre de NetMarketshare, qui pointe les parts de marché des différents systèmes d’exploitation, montre en tous les cas un ralentissement de la croissance. Trois mois après le lancement, la part de Windows 10 s’élève désormais à 7,94 % du parc global de PC fixes, soit une croissance 1,31 point par rapport au mois précédent. Sauf qu’en septembre, la part de marché de Windows 10 avait augmenté de 1,42 point. Sans parler du mois d’août, marqué par une explosion de + 4,82 points.
Est-ce que c’est grave docteur ? Tout dépend si cette décélération va continuer ou non. Cette part de marché de 7,94 % représente environ 132 millions de terminaux, si l’on part du principe que l’ensemble du parc Windows compte 1,5 milliard de terminaux (comme le revendique Microsoft). Si l’éditeur arrive à garder ce niveau d’enrôlement pour chaque trimestre, il pourra atteindre son objectif d’une milliard de terminaux sous Windows 10 en un peu moins de deux ans.
Automatiser la migration
Mais cette hypothèse ne semble pas très réaliste, à première vue en tout cas. Lors du prochain trimestre, Microsoft devrait profiter des ventes de fin d’année pour faire augmenter sensiblement la part de marché de Windows 10, notamment grâce à la première vague de PC qui intègrent le système. Ensuite, sa solution de croissance est de puiser dans l’énorme parc de terminaux Windows 7 (plus de 55 % des PC fixes). Mais pour cela, il faut pouvoir convaincre les utilisateurs de passer le cap, ce qui n’est jamais très facile, comme on a pu le constater avec ces utilisateurs restés longtemps fidèles à Windows XP. On comprend mieux pourquoi Microsoft envisage désormais d’automatiser la migration vers Windows 10 en 2016. Du coup, le taux de croissance ne serait plus trop un problème.
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