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La crise des télécoms secoue le marché israélien

Malgré les discours rassurants tenus à l’occasion du salon Telecom Israël 2002, qui s’est déroulé à Tel-Aviv en novembre, le marché israélien reste l’un des plus exposés. L’ouverture à la concurrence est revenue sur toutes les lèvres.

Plutôt qu’un salon d’innovations ?” pourtant domaine d’excellence d’Israël ?”, l’édition 2002 de Telecom Israël semble avoir été largement prise en main par le gouvernement pour distiller un message clair : il est possible de faire des affaires avec Israël.Un message repris avec conviction par le Premier ministre, Ariel Sharon, lui-même, lors de la cérémonie d’ouverture du salon, en présence également du président de l’État, Moshe Katsav.

La régulation au c?”ur d’éternels débats

Depuis des mois, voire des années, Israël tente d’engager une pleine et totale concurrence sur ses marchés, et, pour l’instant, seuls la longue distance internationale et les mobiles bénéficient de cette concurrence.Le haut débit est presque entièrement entre les mains de l’opérateur historique Bezeq (dont le gouvernement tente la privatisation depuis des années), même si, depuis quelques mois, les câblo-opérateurs ont commencé à faire une incursion marquée de succès dans ce secteur.Sur le sujet précis de l’ouverture à la concurrence, Reuven Rivlin, ministre des Communications, est clair : “Nous voulons une concurrence aussi large que possible.”À la question ”  À quand une autorité de régulation indépendante pour Israël ? “, le directeur général du ministère, Uri Olenick, répond : ” C’est un chantier qui me tient à c?”ur, et nous espérons aboutir courant 2003. La décision appartient désormais au gouvernement. “Pour Jacob Perry, p.-d.g. de l’opérateur mobile Cellcom, la question est finalement assez simple, et il ne s’est pas privé d’interpeller tant le Premier ministre que le ministre des Communications : “Il est temps que le petit oiseau [le marché des télécoms, NDLR] vole de ses propres ailes. J’appelle le gouvernement à démanteler le ministère des Communications, comme cela s’est pratiqué dans de nombreux pays, au profit d’une autorité de régulation réellement indépendante et sans pressions politiques.”Selon lui, une telle décision, certes radicale, ne pourrait “qu’entraîner le marché vers le haut”. Sur le salon lui-même, les organisateurs ont saupoudré les exposants (environ 150) sur cinq halls, tentant, par là, de créer un mini-CeBIT, sans la pluie et sous le soleil méditerranéen.Les plus actifs, opérateurs mobiles et fabricants de terminaux, se sont retrouvés dans le hall principal ; mais, sur leurs stands, point de services. Il était, en effet, assez difficile d’effectuer la distinction entre opérateurs et fabricants tant les uns et les autres semblaient en mesure de ne montrer que des terminaux.

Un salon un peu triste

Quelques constructeurs, comme Nortel ou le local RAD Data Communications, présentaient des solutions : de VPN-IP, pour le premier ; et de TDM sur IP, pour le second. Mais la maigre affluence sur leurs stands tendait à montrer les difficultés du salon.Parmi les délégations étrangères venues fureter et dénicher quelques nouvelles technologies, on a pu rencontrer des représentants d’Orange, de France Télécom R&D, de Télécom Développement (filiale commune de la SNCF et de Cegetel), ou encore, de la société Netgem. À noter, enfin : l’absence remarquée d’Alcatel, pourtant leader de l’ADSL dans le pays.

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Jérôme Desvouges