En septembre 2003, l’IEEE (Institute of Electrical and Electronic Engineers) donnait le coup d’envoi de la mise en place d’un nouveau standard de communication sans fil, le 802.11n. Le but : trouver un successeur aux technologies WiFi actuelles et offrir aux réseaux locaux sans fil un débit d’au moins 100 Mbit/s, une bande passante jugée intéressante pour entreprises ou opérateurs de hot spots soucieux d’augmenter le nombre de connexions simultanées. Le 802.11n se voudra au minimum deux fois plus rapide que son petit frère, le 802.11g (54 Mbit/s), en plein essor, et dix fois plus que l’historique 802.11b (11 Mbit/s).
Les premières spécifications du 802.11n devraient être publiées dans le courant de l’année 2005, pour une mise au point définitive vers 2006 ou 2007. Les industriels ont jusqu’à ce vendredi 13 août minuit pour déposer leurs copies auprès de l’IEEE, qui choisira ensuite quelle solution est amenée à jeter les bases du futur standard. Les propositions des uns et des autres seront exposées et discutées en septembre prochain, à Berlin, lors d’une réunion du groupe 802.11n.
Objectif 500 Mbit/s
Certains industriels ont choisi de se regrouper dans une structure commune pour faire leur proposition. WWiSE fédère ainsi Airgo Networks, Bermai, Broadcom, Conexant, ST Microelectronics et Texas Instruments. Un autre groupement, plus officieux, baptisé TGnSync, mené par le fabricant de semi-conducteurs Agere, rassemblerait, des industriels comme Intel, Atheros, Philips Electronics, Sony et Nokia.
Les uns comme les autres utilisent la technologie MIMO qui améliore le débit des réseaux sans fil et affirment, en recourant à des bandes de fréquence de 40 MHz (contre 20 MHz aujourd’hui), pouvoir même faire grimper les débits jusqu’à plus de 500 Mbit/s. Un chiffre qui paraît encore bien fantasmatique, puisqu’un standard comme le 802.11g n’atteint souvent en pratique que la moitié de ses 54 Mbit/s annoncés.
L’alliance WWiSE cherche à se distinguer sur l’aspect financier. Si sa proposition est retenue par l’IEEE, ses membres affirment quils ne réclameront pas de redevances ou royalties concernant leurs propriétés intellectuelles.
La course au 802.11n ne concerne cependant pas que ces deux groupements, puisque une soixantaine de propositions devraient être étudiées en septembre prochain.
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