Passer au contenu

La connaissance du client prime sur la maîtrise technique

Le Web offre à l’entreprise un nouveau moyen de s’illustrer: un site Internet participe de son image, le commerce électronique lui permet d’élargir sa palette de…

Le Web offre à l’entreprise un nouveau moyen de s’illustrer: un site Internet participe de son image, le commerce électronique lui permet d’élargir sa palette de services. L’offre des SSII s’est adaptée, avec, pour maîtres mots, ergonomie, séduction et personnalisation. L’informaticien pur et dur, lui, se retrouve peu à peu sur la touche, tandis que les perspectives des graphistes et autres commerciaux s’élargissent. “L’objectif n’est plus d’être sur le Web pour y être, prévient Ghislain Des Landes, directeur artistique chez Coplanet. Il n’y a pas de solutions universelles. Il faut au contraire penser le Web en fonction d’un secteur donné.” Les compétences métier sont indispensables. Au premier rang: le graphisme, qui permet, par exemple, de reproduire l’identité visuelle du client. Pour Alain Driay, directeur technique de la SSII GCI, “le travail à faire en la matière est énorme. On en est arrivé à construire de véritables chartes graphiques. Ce qui peut prendre deux ou trois mois”. Conséquences: les spécialistes recherchés sont souvent issus de l’édition, de la communication ou de la publicité. Les graphistes ont l’?”il, mais ils savent aussi utiliser les outils au maximum de leurs possibilités. “Un créatif ira toujours plus loin qu’un informaticien, explique Eric Lego, directeur d’ISE, société de réalisation de sites. Face aux technologies, il est en attitude de recherche et de veille.” Pour Francis Schillio, responsable de la formation commerce électronique à l’Institut européen d’études commerciales supérieures (IECS) à Strasbourg, cette démarche représente même l’avenir.La création de sites de commerce électronique exige avant tout des compétences en marketing et en conseil. Les écoles de commerce l’ont bien compris: elles ouvrent les unes après les autres des filières dédiées au e-commerce (IECS Strasbourg, ESC Grenoble, SupGeCo La Rochelle). L’enjeu? Répondre au mieux aux besoins des clients, réfléchir en termes de services et, souvent, participer à l’élaboration du cahier des charges. Autant de missions parfois plus lourdes que le développement. La société Coplanet, par exemple, recrute du côté de Science Po et des écoles de commerce. Idem chez GCI: “De 10 à 15% de nos recrues viennent d’écoles sans rapport avec l’informatique, affirme Alain Driay. Des ingénieurs dotés d’une culture client sont des profils intéressants.” Le développeur en HTML ou le programmeur sont alors vite dépassés. Reste que certaines niches techniques sont très porteuses quand elles participent à une personnalisation de la visite d’un site. “A terme, il faudrait proposer un panneau de configuration et des informations adaptés à chaque client”, explique Ed Combes, DG de l’hébergeur Netlink. Impossible, dans ce cas, de penser un site de e-commerce sans base de données. Cela ouvre des perspectives intéressantes aux métiers de la logistique et de ladministration de réseaux.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Arnaud Devillard