Seuls les opérateurs de téléphonie mobile tireront leur épingle du jeu en cas d’abandon du projet européen de navigation par satellite Galliléo. Leur méthode de géolocalisation par identification de cellule pourrait devenir la seule alternative au GPS satellitaire américain. Financé par les militaires américains, le GPS est, depuis 1993, l’unique système qui fonctionne. Son concurrent russe, Glonass, n’est pratiquement plus opérationnel et l’Union européenne semble abandonner Galliléo, sous l’impulsion des pays les plus atlantistes (Grande-Bretagne, Allemagne, pays scandinaves, Autriche) qui viennent de suspendre les 4 milliards d’euros nécessaires à son lancement. Ce qui met en rage Loyola de Palacio, la commissaire européenne chargée des transports et de l’énergie.
Éviter le monopole américain
Aux yeux de Loyola de Palacio, il y a de la place pour un second GPS mondial : “Le monde est de plus en plus dépendant de cette technologie, tant d’un point de vue économique ?” gestion des trafics ferroviaires, aériens, etc. ?” que dans la vie quotidienne “. De plus, “le signal peut être interrompu à chaque instant pour raison militaire “. Enfin, “l’argument de gratuité (…) ne doit pas rentrer en ligne de compte. Qui nous garantit que les Etats-Unis ne nous feront pas payer leur GPS ? “. L’existence de Galliléo dépend désormais de la seule volonté du Conseil européen, qui réexaminera une dernière fois son financement ?” l’équivalent de 130 km de TGV en rase campagne ?” en mars 2002. Ne supportant pas la concurrence libérale européenne, le GPS américain restera-t-il l’unique service public de géolocalisation ? Quelle que soit la décision, elle intéresse Orange, SFR et Bouygues Telecom, qui développent la technologie d’identification par cellules terrestres (Cell ID). La précision du GPS est de cinq mètres. Celle du Cell ID avec triangulation est d’une centaine de mètres, mais elle s’affine mois après mois.
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